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Tests cutanés : répète un peu pour voir !!
lundi 27 octobre 2003, par
La répétition des tests cutanés durant la carrière d’un allergique est souvent remise en cause. Dans cette étude prospective, les auteurs ont cherché à savoir si la répétition des tests cutanés à long terme se trouvait être en accord avec les données de l’histoire de la maladie. Ils développent la notion de répétabilité.
La répétabilité à long terme des tests cutanés de l’allergie immédiate est élevée lorsque reliée à une histoire clinique ou à des tests réactifs : une étude clinique prospective. : Bodtger, U., Jacobsen, C. R., Poulsen, L. K. & Malling, H.-J.
Allergy Clinic, National University Hospital, Copenhagen, Denmark
dans Allergy 58 (11), 1180-1186
– CONTEXTE.
La reproductibilité à long terme des prick tests cutanés (PTC) est discutée. Le but de cette étude était de mettre en évidence la pertinence clinique des modifications des PTC.
– MÉTHODES.
* Les PTC à 10 aéroallergènes communs ont été pratiqués chaque année de 1999 à 2001 chez 21 sujets sensibilisés et chez 21 sujets non sensibilisés.
* Un test était considéré positif pour une papule >/= 3 mm, il était répété pour observer son devenir, rester positif ou se négativer.
* Nous avons utilisé comme modèle de l’allergie respiratoire, l’allergie au pollen de bouleau.
* L’inclusion comprenait tests de provocation, tests en intradermoréaction, PTC titrés et dosage des IgE spécifiques.
* Les symptômes d’allergie au pollen de bouleau étaient confirmés par la tenue d’un journal.
– RESULTATS.
* La répétabilité des PTC était de 67%, augmentant significativement à 100% lorsqu’elle était en rapport avec une histoire clinique.
* Sans histoire clinique, la présence d’IgE spécifiques était significativement associée à un PTC répétable.
* La sensibilisation allergènique était significativement plus basse chez les sujets perdant la positivité de leur PTC.
* La répétabilité d’un test négatif était de 95%, décroissant de façon significative à 87% avec l’apparition d’autres sensibilisations.
* L’apparition d’un test cutané positif était cliniquement pertinent.
* L’élévation de la valeur minimale significative du PTC n’augmentait pas la répétabilité.
– CONCLUSION.
* Les modifications des PTC sont cliniquement pertinentes.
* Des études complémentaires ayant recours à d’autres allergènes sont nécessaires. * La répétabilité à long terme des PTC est élevée dans le cas d’une histoire clinique cohérente.
La répétabilité peut se définir comme la variation de la mesure obtenue lorsqu’un individu prend de multiples mesures dans le temps avec le même instrument et la même technique. En quelque sorte, une manière d’évaluer la reproductibilité.
Dans cette étude, parmi des patients ayant une histoire clinique en faveur d’une allergie au pollen de bouleau, la positivité du test cutané au pollen de bouleau passe 67% à 100% en deux ans.
Alors qu’en absence d’une histoire clinique cohérente, la relation existe entre IgE spécifiques et tests cutanés positifs qui se répètent. Les sujets sensibilisés mais ayant une réactivité faible ont plus de chance de perdre cette réactivité.
L’apparition d’un test positif est plus souvent corrélé à une histoire clinique pertinente.
Cette étude suggère que, documentée à l’aide d’un interrogatoire poussé, l’histoire clinique est primordiale pour suspecter une allergie et, que de fait, les résultats des tests cutanés seront d’autant plus corrélés. Elle suggère encore que l’apparition d’un nouveau test cutané positif est pertinente.
Souvent décriée, la répétition des tests cutanés est largement pratiquée par les Allergologues cliniciens qui savent combien ils doivent à cette pratique et surtout leurs patients.
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