Influence de l’apport alimentaire en acides gras et en anti-oxydants sur le rhume des foins de l’adulte. : G. Nagel1, A. Nieters1, N. Becker1, J. Linseisen1,2
1Division of Clinical Epidemiology, German Cancer Research Center, Heidelberg, Germany ; 2Unit of Human Nutrition and Cancer Prevention, Technical University of Munich, Munich, Germany
dans Allergy 58 (12), 1277-1284
– CONTEXTE.
L’objectif de nos investigations était d’explorer dans le cadre d’une étude prospective les associations entre les apports nutritionnels en acides gras et anti-oxydants et les manifestations de rhume des foins chez l’adulte.
– METHODES.
* Trois cent trente quatre cas d’adultes souffrant des signes cliniques de rhume des foins provenant de la cohorte de « European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition (EPIC)-Heidelberg » ont été sélectionnés ; ils étaient identifiés durant le suivi de cette étude et appariés avec 1336 contrôles.
* Les données concernant les apports nutritionnels étaient obtenues au moyen de questionnaires alimentaires validés.
* L’influence des apports en acides gras et anti-oxydants sur le risque de rhume des foins étaient estimée à l’aide d’une régression logistique inconditionnelle.
– RESULTATS.
* Des apports importants en acide oléique étaient positivement associés au rhume des foins [rapport de cote (RC) : 2,86 ; intervalles de confiance de 95 % (IC) : 1,22-6,70], alors que des apports importants en acide eicosapentaenoïque étaient inversement en relation au rhume des foins (RC : 0,45, IC de 95% : 0,22-0,93).
* De plus, un apport élevé en Bêta-carotène augmentait le risque de rhume des foins (RC : 1,69, IC de 95% : 1,09-2,63) tandis que l’augmentation des apports en vitamine E constituait un facteur protecteur (RC : 0,38, IC de 95% : 0,17-0,85).
* Dans l’ensemble de l’étude, les effets du Bêta-carotène et de la vitamine E étaient principalement observés parmi les femmes, les fumeurs et les ex-fumeurs ; dans ces sous-groupes, l’acide linoléique augmentait le risque de rhume des foins.
– CONCLUSIONS.
* En conclusion, ces résultats fournissent peu de preuve en faveur du rôle de l’alimentation en tant que facteur de risque de la manifestation clinique du rhume des foins.
* Cependant, les effets chez les femmes et les fumeurs peuvent suggérer différents mécanismes biologiques concernant l’action des éléments nutritifs qui nécessitent des recherches complémentaires.