Symptomatologie nasale chez les habitants des maisons humides : Ruoppi PI, Husman TM, Reiman MH, Nuutinen J, Hyvarinen AM, Nevalainen AI.
Department of Otorhinolaryngology, Kuopio University Hospital, Kuopio, Finland. pirkko.ruoppi@kuh.fi
dans Scand J Work Environ Health. 2003 Dec ; 29(6) : 461-7.
– Objectifs :
- Le but de cette étude était de déterminer si l’allergie IgE-dépendante était responsable d’une symptomatologie nasale chronique chez les personnes habitant des logements humides contenant des moisissures.
- Le but secondaire était de rechercher si les aspects de la muqueuse nasale pouvaient refléter d’autres mécanismes pathologiques de rhinite chronique.
– Méthodes :
- Une population de 16 adultes vivant dans des habitations humides et se plaignant de rhinite chronique a été comparée à un groupe témoin consistant de 16 adultes sains n’ayant jamais subi d’exposition connue à des moisissures.
- Tous les logements ont été inspectés afin d’apprécier d’éventuels signes visibles d’humidité et de moisissures.
- Des mesures microbiologiques ont été effectuées dans les habitations humides et dans la moitié des logements du groupe témoin.
- L’examen clinique comportait un examen ORL, une cytologie nasale et des tests cutanés en prick aux moisissures.
- Chez les patients symptomatiques, des tests de provocation nasale ont été effectués avec les moisissures recueillies dans l’habitat et mises en culture, et des biopsies nasales ont été réalisées.
– Résultats :
- La concentration en micro-organismes était élevée dans les habitations humides, mais dans des valeurs identiques à celles obtenues dans les logements sains.
- Le seul test cutané positif aux moisissures a été retrouvé chez un patient du groupe témoin.
- Les tests de provocation nasale étaient tous négatifs.
- Une métaplasie squameuse a été observée dans 4 biopsies et 3 cytologies nasales du groupe étudié, aucune dans le groupe témoin.
– Conclusions :
Dans cette étude, la symptomatologie nasale décrite par les patients habitant des logements humides n’était pas liée à une allergie IgE-dépendante aux moisissures, mais était apparemment due à une inflammation non spécifique irritative.