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Tests épicutanés aux aéroallergènes dans la dermatite atopique : peu fiables.
samedi 10 août 2002, par
Ce travail tend à démontrer la faiblesse de la reproductibilité et la mauvaise concordance entre des tests provenant de deux fournisseurs de tests épicutanés aux aéroallergènes chez des patients présentant une dermatite atopique.
Les tests épicutanés de l’atopie : reproductibilité et comparaison des différentes méthodes d’évaluation. : C. Heinemann, S. Schliemann-Willers, D. Kelterer, U. Metzner, K. Kluge, W. Wigger-Alberti, P. Elsner dans Allergy Volume 57 Issue 7 Page 641 - July 2002
– CONTEXTE. La standardisation des tests épicutanés de l’atopie (TEA) est encore insuffisante dans le domaine de la procédure des tests et des méthodes d’évaluation. Notre objectif était de vérifier la reproductibilité des TEA et de comparer l’évaluation visuelle à la chromométrie et à l’imagerie à haute résolution par laser à effet Doppler.
– METHODES. Cinquante-deux patients volontaires souffrant de dermatite atopique ont été inclus dans l’étude. Les TEA étaient appliqués sur des bandes de tests autocollants au niveau du dos, nous utilisions les allergènes suivants : les épithélias du chat, les acariens domestiques, les pollens de Graminées, provenant de deux fournisseurs différents. Les répondeurs étaient testés à nouveau 4 à 12 semaines plus tard sur les membres supérieurs.
– RESULTATS. Avec les allergènes Allergopharma, 14 volontaires (26,9%) montraient une ou plusieurs réactions positives. Le taux de reproductibilité était de 56,3%. Le score diagnostic de l’atopie d’Erlangen était respectivement, chez les patients ayant des tests positifs et chez ceux ayant des tests négatifs, de 19+/-6 contre 15+/-6. Les tests de concordance chez les volontaires testés à l’aide des deux sortes d’allergènes, Allergopharma et Stallergènes, étaient faibles. La corrélation des résultats entre ces trois méthodes était significative.
– CONCLUSIONS. Le faible degré de reproductibilité des résultats des TEA et la pauvreté de la concordance de ces tests provenant de fournisseurs différents montrent qu’il reste encore beaucoup de travail à effectuer pour une utilisation fiable dans le diagnostic des aéroallergènes responsables de dermatite atopique. Comparé à la chromométrie et à l’imagerie à haute résolution par laser à effet Doppler, le score d’évaluation visuelle était supérieur dans la différenciation d’une réaction d’irritation et d’une réaction allergique.
Ce n’est pas la première publication qui remet en cause la fiabilité des tests épicutanés aux aéroallergènes. Effectivement, il y a encore un gros travail de standardisation à faire.
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