En Grèce il n’y a pas que le sirtaki, il y a aussi des allergies.

mercredi 28 avril 2004 par Dr Isabelle Bossé3134 visites

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En Grèce il n’y a pas que le sirtaki, il y a aussi des allergies.

En Grèce il n’y a pas que le sirtaki, il y a aussi des allergies.

mercredi 28 avril 2004, par Dr Isabelle Bossé

Les auteurs ont mené une investigation très longue, durant 15 ans, afin d’établir un calendrier des spores fungiques présentes dans cette région et les relations avec la météo. Quelles moisissures ont-ils retrouvées et dans quelles conditions se développent-elles le mieux ?

Relevés des spores fongiques allergisantes (15 ans) et relations avec les conditions météorologiques à Thessalonique, Grèce. : Dimitrios Gioulekas1, Athanasios Damialis1, Christos Mpalafoutis2, Despoina Papakosta3, Paschalina Giouleka3, Dimitrios Patakas3

1Asthma and Bronchopulmonary Diseases Unit, Pulmonary Department, Aristotle University of Thessaloniki
2Department of Meteorology-Climatology
3Pulmonary Department

dans Allergy & Clinical Immunology International - Journal of the World Allergy Organization

 Le but de cette étude était de créer une base de données en identifiant et faisant des relevés sur la diffusion des spores fungiques allergisantes dans la région de Thessalonique et d’examiner les relations entre la diffusion de ces spores et les principaux paramètres météorologiques.

 Méthodes / base de données :
l’étude comportait l’identification et les données journalières des variations de 15 espèces aéroportées de spores de moisissures en utilisant un capteur de Burkard, de même que les principales données météorologiques journalières ( température, humidité relative, ensoleillement, vitesse du vent) sur une période de 15 ans ( 1 er février 1987- 31 décembre 2001) , le tout analysé statistiquement.

 Résultats  :

  • la majorité des spores récoltées pendant ces 15 années étaient
    • des Cladosporium pour une part de 72.2 % du total,
    • suivi par Alternaria ( 9.8 %) ,
    • Ustilago ( 8.1 %) ,
    • Ascospores ( 2.7 %) ,
    • Drecheslera/Helminthosporium ( 1.4 %),
    • Leptosphaeria ( 1.2 %),
    • Agrogybe ( 0.65 %),
    • Stemphyllium ( 0.64 %),
    • Pleospora ( 0.58 % ),
    • Nigrospora ( 0.57 %).
    • Epicoccum, Torula, et Phoma représentaient moins de 0.5 % .
  • Il semble que l’augmentation de l’ensoleillement et de la température de l’air entraîne une élévation du nombre de spores dans l’air, au contraire, une élévation de l’humidité relative et de la pluie entraîne une diminution du nombre de spores dans l’air ambiant.
  • Le vent peut avoir des influences variées sur la circulation des spores fungiques.

 Conclusions :

  • 15 espèces de spores fongiques allergisantes ont été retrouvées dans cette région de Thessalonique et en Grèce sur une durée de 15 ans ( 1987-2001) et ont permis pour la première fois d’établir un calendrier fongique.
  • Ces données sont très importantes et pourront procurer la base pour des études médicales, biologiques ou dans d’autres domaines scientifiques.

Au terme de cette étude, on constate donc la majorité écrasante du Cladosporium sur les 15 moisissures allergisantes, suivi de près par l ‘alternaria.

Les autres étant retrouvées en très faible quantité, on peut espérer qu’elles n’aient pas une grande influence clinique.

Les conditions climatiques : plus il fait beau et chaud, plus il y a de moisissures, ce qui est le contraire de ce qui est admis par les patients persuadés que pluie et humidité favorisent le développement des moisissures.

Cette étude est intéressante, même si elle n’est certainement pas transposable à des climats différents, car les sensibilisations à certaines moisissures sont plus fréquentes, et il serait donc utile de faire ces mêmes relevés dans d’autres régions et sous des climats différents.

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