Une fois 10 piqûres ou 10 fois une piqûre ? that is the question

vendredi 17 décembre 2004 par Dr Hervé Couteaux1085 visites

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Une fois 10 piqûres ou 10 fois une piqûre ? that is the question

Une fois 10 piqûres ou 10 fois une piqûre ? that is the question

vendredi 17 décembre 2004, par Dr Hervé Couteaux

Etape indispensable du bilan allergologique, les tests cutanés posent de difficiles problèmes d’indication, de méthodologie pratique et d’interprétation. C’est à la réalisation matérielle de ces tests que s’intéresse cette étude qui compare un dispositif multitest à l’usage d’une lancette unique.

Résultats de prick tests cutanés chez des patients atteints de rhinite allergique : comparaison entre un dispositif à lancettes multiples et une lancette isolée. : Ates A, Kinikli G, Turgay M, Aydogan N, Duman M.

Department of Clinical Immunology and Rheumatology, Ankara University Faculty of Medicine, Ankara, Turkey.

dans Asian Pac J Allergy Immunol. 2004 Jun-Sep ;22(2-3):109-14

 Contexte :

  • Les prick-tests cutanés (PTC) sont largement utilisés dans l’évaluation des troubles allergiques.
  • Différentes techniques de PTC sont fréquemment utilisées.
  • Le but de cette étude a été de comparer la réponse aux SPT utilisant un dispositif à lancettes multiples (DLM) avec les résultats d’une lancette isolée (LI).

 Méthodes :

  • 50 patients avec une rhinite allergique ont été inclus dans l’étude.
  • Au début, des PTC ont été réalisés par une technique LI.
  • Après une semaine, des PTC ont été répétés en utilisant des DLM pour tous les patients.
  • Les patients ont été testés avec un panel contenant 19 allergènes spécifiques incluant pollens de graminées, pollens d’arbres, acariens, pollens d’herbacées, histamine et un contrôle négatif.
  • Pour chaque dispositif, les réponses aux tests cutanés ont été enregistrées après quinze minutes par la mesure du diamètre de la papule et de l’érythème.

 Résultats :

  • Avec le dispositif LI, les papules obtenues pour les extraits de pollens de graminées, de pollens d’arbres, de pollens d’herbacées et des acariens ont été pour la plupart significativement plus grandes que celles obtenues à l’aide d’un dispositif DLM.
  • La comparaison entre les méthodes DLM et LI a mis en évidence que :
    • des PTC ont été positifs avec LI et négatifs avec DLM pour 176 tests (15.3 %).
    • des PTC ont été positifs avec DLM et négatifs avec LI pour seulement 13 tests (1 %)

 Conclusions :

  • en conclusion, nous prétendons que les PTC utilisant un dispositif LI font preuve d’un plus haut degré de sensibilité et de reproductibilité.

Des prick-tests réalisés avec une lancette individuelle sont plus sensibles que si l’on utilise un dispositif multitest.

Les auteurs vont un peu plus loin dans leur conclusion, arguant d’une meilleure reproductibilité de cette lancette individuelle, sans que l’on puisse trouver dans cet abstract des éléments qui viendraient étayer ce résultat.

Au total, on reste un peu sur sa faim : pas de précision quant au seuil de papule retenu, ce qui conditionne tout de même le rendement global du dispositif utilisé et tout particulièrement sa sensibilité...

Plusieurs études ont été menées sur la méthodologie des tests cutanés et en particulier sur la comparaison multitest / lancette isolée.

Nombre de ces études ont été « pilotées » par les fournisseurs des systèmes, leur enlevant une grosse part d’intérêt.

Les résultats de ces travaux sont assez disparates ; il semble tout de même se dégager qu’il est impératif de faire des études préalable à l’utilisation de tout système afin d’en déterminer les seuils de positivité à retenir.

D’une façon plus générale, la standardisation des tests cutanés n’est pas vraiment acquise...

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