Exposition aux animaux domestiques et leur association avec le rhume des foins, l’asthme et la sensibilisation atopique chez des enfants en milieu rural. : M. Waser1, E. von Mutius2, J. Riedler3, D. Nowak4, S. Maisch2, D. Carr2, W. Eder3,5, G. Tebow5, R. Schierl4, M. Schreuer6, C. Braun-Fahrländer1 and The ALEX Study team
1Institute of Social and Preventive Medicine, University of Basel, Basel, Switzerland ; 2Dr. von Hauner Children’s Hospital, University of Munich, Munich, Germany ; 3Children’s Hospital, Salzburg, Austria ; 4Institute of Occupational and Environmental Medicine, University of Munich, Munich, Germany ; 5Arizona Respiratory Center, Tucson, AZ, USA ; 6Statistical Consultant, Department of Sociology, University of Salzburg, Salzburg, Austria
dans Allergy 60 (2), 177-184
– Contexte
- Un nombre croissant d’études rapporte qu’une exposition aux animaux domestiques est associée à un risque diminué d’asthme et d’allergies.
- Il a été suggéré que l’effet protecteur des animaux domestiques résultait d’une modification de la réponse cellulaire TH2 ou d’une augmentation de la charge microbienne dans les maisons où habitent ces animaux domestiques.
– Caractéristiques de l’étude
- Les auteurs ont examiné les associations entre le contact avec les animaux domestiques et la survenue d’asthme et d’allergies chez des enfants de la population rurale Allergie et Endotoxine (AE), en prenant en compte le contact avec l’animal, et les taux d’endotoxines et d’allergène de chat dans la poussière des matelas.
– Méthodes
- Des informations concernant le contact avec les animaux domestiques et les animaux de la ferme, l’asthme et l’allergie ont été recueillies chez 812 enfants par un questionnaire standardisé des parents et un interrogatoire.
- Les taux d’endotoxines et d’allergène de chat dans la poussière des matelas, ainsi que les anticorps spécifiques IgE et IgG4 à Feld1 ont été déterminés.
– Résultats
- Le contact courant avec des chiens était associé de façon inverse avec
- le rhume des foins (odd ratio OD 0.29, intervalle de confiance IC à 95% : 0.11-0.57), l’asthme (OR 0.29, IC : 0.12-0.71),
- la sensibilisation aux allergènes de chat (OR 0.48, IC : 0.23-0.99)
- et les pollens de graminées (OR 0.55, IC : 0.33-0.94),
- mais pas avec les taux élevés d’IgG4.
- Un contact précoce et habituel avec des chats était associé à un risque diminué de sifflements (OR 0.48, IC : 0.23-1) et de sensibilisation aux pollens de graminées (OR 0.49, IC : 0.26-0.92).
- L’ajustement par rapport aux contacts avec des animaux de la ferme, mais pas pour l’exposition aux endotoxines et aux allergènes de chat, atténuait ces associations et l’effet des animaux domestiques était plus fort chez les enfants habitant dans des fermes.
– Conclusions
- Bien que l’exposition aux animaux domestiques était très fréquente dans cette population rurale, la relation inverse entre le contact habituel avec les chiens, et l’asthme et l’allergie, était expliquée principalement par la survenue d’une exposition simultanée à des animaux dans les étables ou était limitée aux enfants de fermiers.
- De plus, un effet sournois d’éviction des animaux domestiques peut contribuer à l’effet apparemment protecteur des animaux domestiques.