Le Bronx ou Dallas , même combat : la lutte contre les allergènes.

jeudi 17 mars 2005 par Dr Isabelle Bossé1270 visites

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Le Bronx ou Dallas , même combat : la lutte contre les allergènes.

Le Bronx ou Dallas , même combat : la lutte contre les allergènes.

jeudi 17 mars 2005, par Dr Isabelle Bossé

L’exposition aux allergènes chez des enfants asthmatiques est, on le sait, péjorative pour leur asthme. Cette étude a recherché le lien entre la morbidité de l’asthme et les taux d’exposition aux allergènes, en fonction des régions des EU, des villes et des types de logement. Où comment notre habitation influence notre état de santé.

« inner city asthma study » :relations entre la sensibilisation, l’exposition allergénique et la morbidité de l’asthme. : Rebecca S. Gruchalla, MD, PhD a *
Jacqueline Pongracic, MD b
Marshall Plaut, MD c
Richard Evans III, MD, MPH b
Cynthia M. Visness, MA, MPH d
Michelle Walter, MS d
Ellen F. Crain, MD, PhD e
Meyer Kattan, MD, CM f
Wayne J. Morgan, MD, CM g
Suzanne Steinbach, MD h
James Stout, MD, MPH i
George Malindzak, PhD j
Ernestine Smartt, RN c
Herman Mitchell, PhD d

# aFrom the University of Texas Southwestern Medical Center at Dallas
# bChildren’s Memorial Hospital, Chicago
# cNational Institute of Allergy and Infectious Diseases, National Institutes of Health, Department of Health and Human Services, Bethesda
# dRho, Inc, Chapel Hill
# eAlbert Einstein College of Medicine/Jacobi Medical Center, Bronx
# fMount Sinai School of Medicine, New York
# gUniversity of Arizona College of Medicine
# hBoston University School of Medicine
# iUniversity of Washington School of Medicine and Public Health
# jNational Institute of Environmental Health Sciences, Research Triangle Park

dans JACI March 2005 • Volume 115 • Number 3

 Sujet

  • la morbidité associée à l’asthme augmente, surtout chez les enfants des villes.

 Objectifs

  • les auteurs ont évalué les sensibilisations allergéniques, les expositions allergéniques et les ont associées à la morbidité chez des patients participant à une étude « Inner City Asthma Study ».
  • ils ont également déterminé les variations géographiques des taux d’ allergènes intérieurs.

 Méthodes

  • 937 enfants de 5 à 11 ans atteints d’asthme modéré à sévère ont subi des tests cutanés d’allergie.
  • des échantillons de poussière de leurs chambres ont été testés avec dosages du Der p1, Der f 1, Bla g 1, Fel d 1, et Can f 1.

 Résultats

  • les tests positifs à la blatte ( 69 %) , aux acariens ( 62 %), et aux moisissures ( 50 %) étaient les plus fréquents, avec des différences spécifiques en fonction des endroits.
  • la sensibilisation à la blatte était plus élevée dans le Bronx, New York, et Dallas ( 81.2 % , 78.7%, et 78.5% respectivement ) et la sensibilisation aux acariens était plus élevée à Dallas et à Seattle ( 83.7 % et 78.0%, respectivement).
  • la plupart des logements à Chicago, New York et dans le Bronx ont des taux d’allergènes de blatte élevés, supérieurs à 2 U /g, et une majorité de ces logements à Dallas et à Seattle ont des taux d’allergènes d’acariens supérieurs à 2 µg /g.
  • les niveaux de ces différents allergènes étaient influencés par le type d’habitation.
  • les taux d’allergènes de blatte étaient plus élevés dans les étages supérieurs des immeubles, alors que les allergènes d’acariens étaient plus fréquents dans les maisons individuelles.
  • les enfants qui étaient à la fois sensibilisés et exposés aux blattes avaient plus de jours avec des symptômes d’asthme, plus d’interruptions de sommeil, et plus de jours d’absentéisme scolaire, que les enfants qui n’étaient pas sensibilisés ou exposés.

 Conclusions

  • il existe des différences géographiques dans l’exposition allergénique et la sensibilisation parmi les enfants des villes.
  • l’exposition et la sensibilisation aux blattes prédominent dans le nord est ( des EU) , alors que la sensibilisation et l’exposition aux acariens sont plus élevés dans le sud et nord ouest .
  • les allergènes de blatte paraissent avoir un effet plus important sur la morbidité de l’asthme que les allergènes d’acariens ou d’animaux domestiques dans cette population d’enfants.

Pourquoi les petits citadins ont-ils plus d’asthme que les enfants vivant loin des grandes cités ?

On peut dire tout de suite, la pollution. Certes, mais ici les auteurs se sont attachés aux allergènes intérieurs aux logements et à leurs variations géographiques.

En fonction du type de logement (immeuble ou maison) on va retrouver plus de blattes ou plus d’acariens.

En fonction de la géographie les taux d’allergènes sont également variables.

Les blattes semblant être plus associés à une morbidité importante de l’asthme, il vaut mieux vivre dans une villa de star à Los Angeles que dans un appartement miteux du Bronx, mais cela, même sans être allergique on le savait.

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