Le poisson c’est bon pour ne pas avoir le rhume des foins : dites-le à vos enfants !

samedi 23 avril 2005 par Dr Geneviève DEMONET1201 visites

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Le poisson c’est bon pour ne pas avoir le rhume des foins : dites-le à vos enfants !

Le poisson c’est bon pour ne pas avoir le rhume des foins : dites-le à vos enfants !

samedi 23 avril 2005, par Dr Geneviève DEMONET

Les facteurs favorisant ou prévenant la survenue d’une maladie atopique sont multiples, tout comme les études les concernant... Une équipe australienne a étudié, chez l’enfant, le rôle de la consommation de poisson dans la survenue non seulement d’une sensibilisation mais également du type de cette sensibilisation (acariens voir plus – Définition et pollens voir plus – Définition ).

Différents profils d’association entre des sous-groupes d’allergies spécifiques et un régime riche en poisson. : K. Andreasyan1, A.-L. Ponsonby1,2, T. Dwyer2, A. Kemp3, K. Dear1, J. Cochrane2, A. Carmichael4

1National Centre for Epidemiology and Population Health, The Australian National University, Canberra ; 2Menzies Research Institute, University of Tasmania, Hobart ; 3Department of Allergy Immunology and Infectious Diseases, The Children’s Hospital Westmead, Westmead ; 4Department of Paediatrics and Child Health, University of Tasmania, Hobart, Australia

dans Allergy 60 (5), 671-677.

 Contexte

  • Nous avons examiné le rôle de la consommation de poisson sur le développement des maladies allergiques en portant une attention particulière à la possibilité d’effets différents en fonction des sous-groupes de sensibilisation spécifique à des allergènes.

 Méthodes

  • Les données étudiées ici ont été recueillies à partir de l’étude de 1997 Santé Respiratoire et Allergie chez l’Enfant (n=499), en se basant sur la déclaration des parents concernant la consommation de poisson des enfants âgés de 8 ans.
  • Ont été particulièrement étudiés les sous-groupes d’atopie :
    • sensibilisation pure aux acariens voir plus – Définition de poussière de maison (prick-test positif ≥ 2 mm pour seulement Der p ou D f),
    • sensibilisation pure à l’ivraie (prick-test positif ≥ 2 mm pour seulement l’ivraie) ;
    • asthme et rhinite pollinique par sensibilisation spécifique.

 Résultats

  • Une association significative a été trouvée entre la consommation de poisson et la sensibilisation pure à l’ivraie [odds ratio ajusté (ORA) 0.37 (0.15-0.90)] mais pas avec la sensibilisation pure vis-à-vis des acariens [ORA 0.87 (0.36-2.13)].
  • La consommation de poisson diminuait de façon significative le risque de sensibilisation pure à l’ivraie comparativement à la sensibilisation pure aux acariens [OAR 0.20 (0.05-0.79)].

 Conclusion

  • Nous avons démontré un effet différent de la consommation de poisson sur la survenue de sensibilisation en fonction des différents aéroallergènes.
  • Ceci peut être du à une exposition différente dans le temps aux allergènes pendant la petite enfance.
  • Les études ultérieures sur les causes des maladies atopiques devraient prendre en compte ces sous-groupes spécifiques d’allergènes.

Les données recueillies lors d’une étude sur l’allergie respiratoire chez l’enfant et concernant 499 enfants de 8 ans ont été reprises par une équipe australienne.

La consommation de poisson par les enfants (rapportée par leurs parents) a été rapprochée d’une éventuelle sensibilisation soit aux acariens voir plus – Définition soit aux graminées.

Le diagnostic avait été établi sur le résultat d’un prick-test ≥ 2 mm.

La consommation de poisson diminuait de façon significative le risque de sensibilisation aux graminées mais pas aux acariens.

Les auteurs attribuent cette disparité à la différence de période d’exposition à ces allergènes dans la petite enfance.

Il est intéressant d’envisager les facteurs préventifs ou déclenchant de l’atopie non pas uniquement tous allergènes confondus mais également par sous-groupes allergéniques.

Dans cette étude, il apparaît certes que les consommateurs de poisson sont moins sensibilisés aux graminées, mais peut-on pour autant en conclure que le poisson est un facteur protecteur de l’allergie ?

D’autres études sont probablement nécessaires avant de recommander les oméga 3 dans les biberons...

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