Plus c’est sale, moins on est allergique.

lundi 25 avril 2005 par Dr Alain Thillay869 visites

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Plus c’est sale, moins on est allergique.

Plus c’est sale, moins on est allergique.

lundi 25 avril 2005, par Dr Alain Thillay

Beaucoup d’études ont déjà suggéré que certains facteurs environnementaux de la petite enfance ont un rôle protecteur du développement ultérieur d’une maladie atopique. L’originalité ici est d’analyser les facteurs de façon individuelle par rapport au risque de sensibilisation atopique et de l’existence de symptômes.

Environnement précoce de l’enfance en relation à l’exposition microbienne et occurrence de la maladie atopique à l’âge scolaire. : G. de Meer, N. A. H. Janssen, B. Brunekreef

Institute for Risk Assessment Sciences (IRAS), Environmental and Occupational Health, Utrecht University, Utrecht, The Netherlands

dans Allergy 60 (5), 619-625

 CONTEXTE

  • Il est constaté une augmentation des preuves en faveur du fait que l’environnement précoce de l’enfance, caractérisé par les jours de soins en hospitalisation de jour, la fratrie plus âgée, la possession d’animal domestique et les infections respiratoires précoces, peut protéger du développement ultérieur de la maladie atopique.
  • Un petit nombre d’études ont fait la distinction entre la sensibilisation atopique et les symptômes, et aucune n’a évalué les contributions indépendantes pour chacune de ces différentes conditions environnementales.

 OBJECTIF

  • Etudier les effets indépendants sur la sensibilisation atopique et les symptômes, des jours d’hospitalisation de jour, de la fratrie plus âgée, de la possession d’un animal domestique et des infections respiratoires précoces de la petite enfance.

 METHODES

  • Etude en section croisée concernant des enfants d’âge scolaire, âgés de 8 à 13 ans, comptant 1555 sujets dont les données étaient complètes.

 RESULTATS

  • Après ajustement en fonction des facteurs de confusion, la sensibilisation atopique apparaissait moins fréquemment chez les enfants qui avaient nécessité une hospitalisation de jour (OR : 0,73, IC 95% : 0,55-0,98) ou qui avaient eu un chat ou un chien avant l’âge de 2 ans (OR : 0,78, IC 95% : 0,61-0,99).
  • Avoir une fratrie plus âgée n’entraînait pas une tendance significative de protection (OR : 0,88, IC 95% : 0,70-1,11).
  • Pour les symptômes, il n’y avait pas de relation avec la fratrie plus âgée, l’admission en hospitalisation de jour et la possession d’un animal domestique, toutefois il y avait une tendance vers une protection vis-à-vis de la combinaison de l’atopie et des symptômes.
  • En revanche, chez les enfants ayant eu des maladies respiratoires traitées par un médecin avant l’âge de 2 ans, on enregistrait fréquemment des symptômes récents de sifflements thoraciques, d’asthme, de rhinite ou de dermatite (tous P<0,05).

 CONCLUSION

  • L’environnement précoce de l’enfance considérant le recours à l’hospitalisation de jour, l’exposition aux animaux domestiques peut protéger à l’encontre de la sensibilisation atopique.
  • La protection contre des symptômes s’est seulement produite si la sensibilisation atopique était aussi présente.

Les résultats de cette étude sont les suivants :

  • le fait d’avoir été en contact avec un animal domestique dans les deux premières années de vie et d’avoir été en hospitalisation de jour semble en corrélation avec une protection à l’encontre de l’atopie ;
  • par contre, il ne semble pas y avoir de facteur environnemental protecteur à l’encontre de l’expression symptomatique seule ;
  • toutefois, en prenant en compte atopie et présence de symptômes, dans ce cas, hospitalisation de jour, présence d’un animal domestique et fratrie plus âgée apparaissent être protecteur ;
  • enfin, avant l’âge de 2 ans, le fait d’avoir été soigné par un médecin pour une quelconque maladie respiratoire, la notion de sibilants, d’asthme, de rhinite ou de dermatite est retrouvée.

Le résumé de cette étude nous donne peu d’éléments sur la méthodologie.

Comment ont été récupérées les données ? Comment a été mis en évidence l’atopie ? Par questionnaire ? Par examen clinique ? Les tests cutanés et/ou les tests biologiques de l’allergie IgE médiée ont-ils été utilisés ? Comment le recrutement s’est effectué ?

Ici, la lecture du texte intégral semble obligatoire pour se faire une idée précise, particulièrement sur un sujet aussi important.

A priori, il s’agit d’une étude rétrospective. Elle suggère que les facteurs environnementaux microbiens du début de la vie seraient protecteurs à l’encontre de l’atopie mais pas dans le cas d’une symptomatologie seule (sans démonstration d’atopie ?).

On le voit nous restons dans le vague car ce résumé est vraiment trop « léger » et peu explicite. Donc, les curieux se procureront le texte intégral...

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