Béta²-mimétiques sans corticoïdes : Danger !

jeudi 5 septembre 2002 par Dr Alain Thillay2776 visites

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Béta²-mimétiques sans corticoïdes : Danger !

Béta²-mimétiques sans corticoïdes : Danger !

jeudi 5 septembre 2002, par Dr Alain Thillay

Excellent travail espagnol en collaboration avec le Laboratoire Boehringer Ingelheim Pharmaceuticals qui met en évidence les relations entre la prise de béta²-mimétiques et la mortalité dans l’asthme s’il n’existe pas un traitement de fond par corticoïdes.

Thérapeutiques respiratoires et risque de décès dû à l’asthme. : S F Lanes, L A García Rodríguez and C Huerta dans Thorax 2002 ;57:683-686

CONTEXTE. Les effets des médicaments de la sphère respiratoire sur le risque de décès par asthme dans le Royaume-Uni ont été étudiés à partir de la base de données de la recherche en Médecine Générale (General Practice Research Database).

  METHODES. Un total de 96 258 individus ayant fait l’objet d’un diagnostic d’asthme ont été identifiés, parmi lesquels 43 sont décédés de leur asthme. Pour chacun des ces cas, 20 cas contrôle étaient sélectionnés. Nous avons calculé pour chaque type de médicament respiratoire l’estimation du risque relatif (RR) et l’intervalle de confiance compte tenu de l’influence de l’âge, de l’index de masse corporelle, du tabagisme, de la fréquence des consultations auprès du Médecin Généraliste, des admissions à l’hôpital pour asthme et les consultations d’un spécialiste.

  RESULTATS. La plus forte association a été retrouvée pour au moins 13 prescriptions de Bêta-agonistes de courte durée d’action durant l’année précédente et 7-12 prescriptions de Bêta-agonistes de courte durée d’action. Les Bêta-agonistes de courte durée d’action et les corticoïdes inhalés sont prescrits plus fréquemment aux mêmes patients. Chez les patients recevant plus d’une prescription par mois de Bêta-agoniste de courte durée d’action durant l’année précédente, l’utilisation régulière d’un corticoïde inhalé était associée à une réduction de 60 % du risque de décès du à l’asthme.

  CONCLUSIONS. L’utilisation régulière d’un corticoïde inhalé est associée à une diminution du risque de décès du à l’asthme, et l’usage excessif de Bêta-agoniste de courte durée d’action est associé de façon nette à une augmentation du risque de décès lié à l’asthme.


Une étude de plus pour démontrer que l’asthme est une maladie inflammatoire chronique des bronches qui ne peut être traité uniquement que sur le plan symptomatique par des bronchodilatateurs de type bêta-agoniste de courte durée d’action.

Le traitement de l’asthme se résume à lutter contre l’inflammation : corticoïdes inhalés, anti-leucotriènes, corticothérapie par voie générale si nécessaire et désensibilisation quand l’indication est bien posée. Il s’ajoute les bêta-agonistes à longue durée d’action.

L’utilisation excessive de bronchodilatateur de type bêta-agoniste de courte durée d’action témoigne donc d’un asthme non équilibré du fait de l’insuffisance du traitement anti-inflammatoire.

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