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Parents et enfants : qui dit la vérité sur l’asthme ?
samedi 21 mai 2005, par
Les études épidémiologiques sur l’asthme chez l’enfant utilisent souvent les réponses des parents à des questionnaires. Dans les études longitudinales, les enfants grandissent et arrivent à un âge où ils peuvent eux-mêmes répondre. Y a-t-il un accord entre les réponses des parents et celles des enfants ?
Accord entre les questionnaires des parents et les auto-questionnaires sur l’asthme chez les adolescents. : Linnéa Hedman1, Berit Lindgren1,2, Matthew Perzanowski1,3 and Eva Rönmark1,41The OLIN Studies, Sunderby Central Hospital of Norrbotten, Luleå, Sweden, 2Department of Health Sciences, Luleå University of Technology, Luleå, Sweden, 3Department of Environmental Health Sciences, Columbia University, New York, USA, 4Lung and Allergy Research, National Institute of Environmental Medicine, Karolinska Institutet, Stockholm, Sweden
1The OLIN Studies, Sunderby Central Hospital of Norrbotten, Luleå, Sweden, 2Department of Health Sciences, Luleå University of Technology, Luleå, Sweden, 3Department of Environmental Health Sciences, Columbia University, New York, USA, 4Lung and Allergy Research, National Institute of Environmental Medicine, Karolinska Institutet, Stockholm, Sweden
dans Pediatric Allergy and Immunology 16 (2), 176-181
– Contexte
- Dans les études sur l’asthme chez les enfants, une méthode habituelle est pour les parents de compléter des questionnaires sur les symptômes asthmatiques de leur enfant.
- Dans les études longitudinales sur l’asthme, les enfants arrivent à un âge où ils peuvent remplir eux-mêmes les questionnaires.
– Objectif
- L’objectif de ce papier était de comparer la prévalence des symptômes d’asthme et la corrélation entre les réponses des adolescents et celles de leurs parents sur un questionnaire concernant l’asthme.
– Méthode
- Dans le cadre de l’étude pédiatrique suédoise sur les maladies obstructives pulmonaires, où 3345 enfants âgés de 13-14 ans ont rempli un questionnaire sur l’asthme, 294 (84%) parents choisis de façon randomisée ont rempli aussi le questionnaire, qui incluait le questionnaire de l’Etude Internationale sur l’Asthme et les Allergies de l’enfant (ISAAC).
– Résultats
- Il n’y avait pas de différence significative dans la prévalence des sifflements dans les 12 derniers mois, des symptômes d’asthme ou de l’asthme diagnostiqué par le médecin, chez les parents comparés aux adolescents.
- Cependant, les adolescents rapportaient une prévalence significativement plus élevée des sifflements pendant ou après l’effort.
- Les résultats les plus élevés, aussi bien dans l’accord absolu que dans le niveau d’accord, étaient atteints sur
- les questions concernant le diagnostic de l’asthme (98.9% et 0.93),
- l’utilisation des médicaments anti-asthmatiques (95.5% et 0.78), et
- l’existence antérieure d’un asthme chez l’enfant (97.2% et 0.86) respectivement.
– Conclusion
- L’accord entre les réponses des parents et des adolescents au questionnaire sur l’asthme était bon.
- Le changement de méthodologie, du remplissage des parents à l’auto-réponse des adolescents au questionnaire, n’affectait pas les résultats de l’étude.
Dans cette étude suédoise qui évaluait la concordance des réponses à un questionnaire sur l’asthme, entre des enfants asthmatiques et leurs parents, il n’a pas été trouvé de différence notable dans les réponses aux questions.
La concordance maximale concernait les questions sur le diagnostic de la maladie asthmatique et l’utilisation des médicaments.
La seule variable significativement différente concernait la survenue de sifflements pendant ou après l’effort, dont la prévalence était augmentée chez les enfants par rapport à leurs parents.
Ceci se comprend facilement, les parents étant rarement présents lors des efforts physiques de leurs enfants (à l’école par exemple), et les enfants rapportant plus rarement à leurs parents la survenue de symptômes lors des efforts, ou ayant tendance à les minimiser.
Les études épidémiologiques sur la prévalence de l’asthme infantile, basées sur des questionnaires, paraissent donc assez fiables, que l’on s’adresse directement aux enfants ou à leurs parents, en dehors d’une sous-évaluation des symptômes à l’effort chez les parents.
Ceci confirme les données d’études antérieures, et justifie les efforts mis en place pour un meilleur dépistage de l’asthme à l’effort, notamment en milieu scolaire.
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