Traitements non antibiotiques des infections respiratoires hautes (rhume commun) : B. Arroll,

Department of General Practice and Primary Health Care, University of Auckland, Private Bag 92019, Auckland, New Zealand

dans Respiratory Medicine
Volume 99, Issue 12 , December 2005, Pages 1477-1484

– Objectifs :

• Passer en revue les sept traitements non antibiotiques du rhume commun présents dans les Cochrane reviews.

– Méthodes :

• Chaque Cochrane review a été lue et résumée ; les résultats ont été présentés de même que les risques relatifs et, si possible, avec le nombre nécessaire de traitements.

– Résultats :

• Le thème principal qui revient à travers ces Cochrane reviews est la qualité inconstante des études primaires.
• En général, les reviewers sont particulièrement prudents sur les effets bénéfiques de tout traitement autre que les décongestionnants initiaux et les associations antihistaminique-décongestionnant.
• En ce qui concerne les antihistaminiques seuls, les reviewers ont été clairs sur l’absence d’efficacité sauf dans les études de grande qualité dans lesquelles une amélioration globale des symptômes a été notée.
• Quelques études étaient statistiquement significatives mais les reviewers Cochrane étaient prudents sur la significativité clinique.
• Pour l’échinacéa, la qualité des études et la grande variété de formes différentes de cette substance ont posé problème.
• Il semble que l’air chaud humidifié soit efficace au Royaume-Uni et en Israël mais pas aux USA, ce qui rend difficile une prise de position définitive sur son efficacité.
• Les auto-médications de la toux ont paru n’avoir aucun bénéfice documenté chez l’enfant de moins de 5 ans.
• La létostéine (un mucolytique) peut être efficace chez l’enfant mais n’est pas disponible au Royaume-Uni.
• Le Bisolvon (un mucolytique) a été efficace contre la toux seulement dans une étude.
• En ce qui concerne les enfants plus âgés et les adultes, le dextrométhorphane peut être efficace (deux études sur trois ont montré un bénéfice) et la guaïfénésine (un expectorant) a montré une efficacité diverse dans deux études.
• La dexbromphéniramine (un antihistaminique sédatif)/pseudoéphédrine (6 mg/120 mg deux fois par jour pendant une semaine) s’est avérée significativement plus efficace que le placebo en ce qui concerne la sévérité de la toux alors que, dans une autre étude, pour la loratadine (un antihistaminique non sédatif)/pseudoéphédrine (5 mg/120 mg deux fois par jour pendant 4 jours) il n’y a pas eu de différence entre les groupes étudiés.
• La vitamine C peut avoir un petit rôle dans la prévention du rhume commun, avec peut-être un rôle plus important lors de l’activité physique intense et dans des conditions sub-arctiques.
• Les pastilles de zinc ont semblé efficaces mais, en raison de leur goût, l’administration en aveugle n’a pas été possible et c’est une question qui a gêné les reviewers.
• Les bénéfices et les inconvénients ont été calculés en nombres de traitements nécessaires pour obtenir un bénéfice chez une personne (NNTB) et en nombres de traitements nécessaires pour obtenir un inconvénient chez une personne (NNTI) ; ils ont été calculés par l’auteur.

– Conclusion :

• La plupart des traitements du rhume commun ne sont probablement pas efficaces.
• Les plus prometteurs sont le dextrométhorphane, le Bisolvon et la guaïphénésine pour la toux, les associations antihistaminiques-décongestionnants contre une grande variété de symptômes, les décongestionnants nasaux (au moins pour la dose initiale) et peut-être les pastilles de zinc.