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A un an, il vaut mieux fumer passivement ou vivre dans le moisi ??
mardi 5 septembre 2006, par
La seule mesure préventive de base reconnue pour prévenir la rhinite allergique consiste à éviter le tabagisme et la fumée secondaire et à éviter l’exposition répétée à des allergènes aériens. Pour éviter les moisissures, il faut maintenir un taux d’humidité à moins de 50% ; utiliser un déshumidificateur dans un sous-sol non fini ou humide pour empêcher le développement de moisissures. On peut également conserver le minimum de plantes et éliminer les pots en argile pour limiter les moisissures.
Facteurs de risque de rhinite dans l’environnement au cours de la petite enfance. : ocelyn M. Biagini1, Grace K. LeMasters1, Patrick H. Ryan1, Linda Levin1, Tiina Reponen1, David I. Bernstein2, Manuel Villareal2, Gurjit K. Khurana Hershey3, Jeffrey Burkle1 and James Lockey1
1Department of Environmental Health, 2Department of Internal Medicine, Division of Immunology, University of Cincinnati, 3Division of Allergy and Immunology, Department of Pediatrics, Cincinnati Children’s Hospital Medical Center, Cincinnati, OH, USA.
dans Pediatric Allergy and Immunology 17 (4), 278-284.
– Des études précédentes sur la rhinite allergique dans l’enfance n’ont pas documenté les facteurs de risque environnementaux pour les enfants à l’âge de un an.
– Nous avons examiné les relations entre la fumée de tabac environnementale (ETS) et l’exposition à des moisissures visibles sur le développement de la rhinite allergique, de la rhinite et des infections respiratoires hautes (URI) sur une cohorte de naissance ayant au moins un parent présentant un test cutané en prick positif.
– L’exposition à l’ETS et les symptômes respiratoires hauts étaient obtenus par questionnaires.
– Les moisissures visibles étaient classées en nulles, faibles ou élevées pendant la visite de la maison.
– On pratiquait un SPT aux enfants à l’âge de un an.
– Après ajustement des cofacteurs, l’exposition à plus de 20 cigarettes par jour était associée à un risque plus élevé de développer une rhinite allergique à l’âge de un an (odd ratio(OR)=2.7 ; 95%CI 1.04-6.8) et à des symptômes de rhinite pendant la première année (OR=1.9 ; 95% CI 1.1-3.2) .
– Les enfants ayant un taux faible (OR=1.5 ; 95%CI 1.1-2.3) ou élevé (OR=5.1 ;95% CI 2.2-12.1) de moisissures visibles à leur domicile avaient plus de risque d’avoir des fréquents URI pendant leur première année.
– Le fait d’avoir des parents plus âgés avaient un rôle protecteur à la fois sur les symptômes de rhinite et sur la rhinite allergique.
– Cette étude suggère que l’exposition à ETS, plus que celle aux moisissures, est associée à une rhinite et à une rhinite allergique chez les enfants.
– Cette analyse suggère également que les moisissures représentent un facteur de risque plus important pour les URI que l’ETS.
Il semble donc d’après les conclusions de cette étude que le risque lié à l’exposition à ETS ne soit pas le même que celui découlant de l’exposition aux moisissures.
La première majore le risque de rhinite allergique ; la seconde est plus souvent associée à des épisodes respiratoires infectieux.
Dans l’installation des manifestations de rhinite allergique jouent aussi bien les expositions précoces (exposition à la fumée de cigarettes, la fumée de feu de foyer, polluants de l’air) lors de la première année de vie ainsi que les facteurs de risques familiaux (avec un risque d’autant plus important que le nombre des parents [un ou deux] atteint est important), le sexe (les hommes sont plus à risque que les femmes), la place dans la fratrie (l’aîné de la famille est souvent plus atteint).
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