Asthme à la farine : des progrès dans le diagnostic.

mercredi 18 septembre 2002 par Dr Isabelle Bossé2768 visites

Accueil du site > Pratique > Travail > Asthme à la farine : des progrès dans le diagnostic.

Asthme à la farine : des progrès dans le diagnostic.

Asthme à la farine : des progrès dans le diagnostic.

mercredi 18 septembre 2002, par Dr Isabelle Bossé

Les tests de provocation, pourtant considérés comme le « golden standard » des tests allergologiques, montrent parfois des limites qui, d’après ces auteurs pourraient être dépassées par des modèles mathématiques, dans l’exploration des asthmes à la farine.

Tests de provocation bronchique à la farine : une réponse précoce est dépendante de la dose d’allergène actif inhalée. : Choudat D, Fabries JF, Martin JC, Villette C dans Eur Respir J 2002 Aug ;20(2):409-16

Les tests de provocation bronchique fournissent des informations sur le lien entre la dose inhalée d’allergène et les modifications de la fonction respiratoire, mais les données intermédiaires restent mal explorées.

 Le but de cette étude était d’examiner les relations entre la réponse asthmatique précoce et
*1) la dose inhalée de farine de blé ;
*2) la concentration en farine de blé ;
*3) la durée de l’exposition ;
*4) l’inactivation des allergènes inhalés et les médiateurs.

 31 patients avec un asthme professionnel à la farine de blé ont été inclus. Les particules ont été générées par un aérosoliseur contrôlé par ordinateur et les résultats exprimés en fonction d’une dose de réponse entraînant une chute de 20 % du VEMS . Les doses cumulées (depuis le début de la provocation ), la dernière dose inhalée, et une dose calculée (en tenant compte d’une éventuelle inactivation de l’allergène) ont été calculées.

 20 patients avaient une forte réactivité à la farine ( avec chute de 20 % du VEMS). 11 patients avaient une réactivité moyenne ( la chute du VEMS étant inférieure à 20 %, mais plus importante qu’après un test de provocation au lactose).

 Une meilleure corrélation a été constatée entre les variations du VEMS et la dose d’allergène, pour la dose calculée que pour la dose cumulée ou la dernière dose inhalée.

 La réponse bronchique à la farine de blé peut être mesurée par l’hyperréactivité spécifique individuelle et exprimée par une « dose de provocation » de farine. Cependant, l’inactivation de l’allergène et des médiateurs doit être prise en compte.

Ce problème pourrait être résolu en utilisant un modèle mathématique.


La corrélation étant meilleure avec une dose « théorique » calculée mathématiquement d’allergène, il faudrait en arriver à faire les tests de provocation bronchique selon un modèle mathématique, où la susceptibilité individuelle ne modifierait pas les résultats et qui permettrait de tenir compte de l’inactivation dans le tissu bronchique des allergènes et des médiateurs, ce qui n’est pas le cas actuellement.

En attendant les tests de provocation dans les asthmes professionnels sont tout de même des outils diagnostiques performants dont on ne saurait se passer.

Rechercher

En bref

categories

  Allergenes

  Maladies

  Fonctionnel