Analyse prédictive de la réactivité des voies respiratoires aux allergènes du chat par les tests cutanés et les IgE spécifiques sériques. : C. Fernández, R. Cárdenas, D. Martín, M. Garcimartín, S. Romero, A. G. de la Cámara, R. Vives
Allergy Department, Clinical Epidemiology Unit, Hospital Universitario 12 de Octubre, Madrid, Spain
dans Clinical & Experimental Allergy 37 (3), 391–399.
doi:10.1111/j.1365-2222.2007.02659.x
– Contexte :
- Lorsque l’histoire clinique n’est pas concluante, il peut être difficile de faire une interprétation précise de la valeur des tests cutanés et des IgE sériques spécifiques des allergènes du chat chez des patients asthmatiques.
– Objectif :
- Analyser l’efficacité diagnostique des tests cutanés et des IgE sériques spécifiques des allergènes du chat, basée sur les résultats du test de provocation bronchique au chat.
– Méthodes :
- Soixante-quatre patients asthmatiques (49 exposés au chat et 15 non exposés) chez qui la relation entre symptômes asthmatiques et exposition au chat n’a pas été clairement établie, ayant des prick-tests cutanés au chat positifs et/ou une mesure des IgE spécifiques du chat positive, ont subi des injections intradermiques et un test de provocation bronchique spécifique du chat.
- Les résultats ont été analysés par des courbes ROC (courbes de caractéristiques d’efficacité), et, par analyse de régression logistique.
- La sensibilité, la spécificité, les valeurs prédictives positives et les valeurs prédictives négatives ont été calculées pour différentes valeurs-seuil.
– Résultats :
- Vingt-sept patients (42,2%) ont eu un test de provocation bronchique spécifique positif.
- L’aire sous la courbe ROC pour la quantification des IgE sériques spécifiques est de 0,85, ce qui fait de ce test un bon outil diagnostique.
- Les injections intradermiques ont une meilleure valeur prédictive du résultat au test de provocation bronchique spécifique que le prick-test cutané (aire sous la courbe ROC de 0,74 contre aire sous la courbe ROC de 0,54, respectivement).
- L’analyse logistique de régression prouve que la probabilité estimée d’un test de provocation bronchique positif est supérieure ou égale à 93% si la valeur du CAP est supérieure ou égale à 17 kUA/L, tandis que si cette valeur est inférieure à 0,35 kUA/L la probabilité estimée d’un test de provocation bronchique positif est de 16%.
- Quand le test intradermique est négatif, la probabilité estimée d’un test de provocation bronchique positif est de 9%, faisant de ce test le meilleur moyen d’identifier les patients ayant un test de provocation bronchique négatif.
– Conclusion :
- Le taux des IgE sériques spécifiques du chat et l’injection intradermique d’un extrait allergénique de chat peuvent être employés pour diagnostiquer et traiter de façon plus précise les patients asthmatiques sensibilisés au chat quand il y a doute sur la relation de causalité à cet allergène.