La rhinite allergique persistante a un impact modéré sur l’odorat, dépendant à la fois de la congestion et de l’inflammation nasales. : Guilemany JM, García-Piñero A, Alobid I, Cardelús S, Centellas S, Bartra J, Valero A, Picado C, Mullol J.
Rhinology Unit and Smell Clinic, Department of Otorhinolaryngology, Barcelona, Catalonia,
dans Laryngoscope. 2009 Feb ;119(2):233-8.
– Hypothèse :
- Un certain degré de perturbation de l’odorat a été mis en évidence dans la rhinite allergique saisonnière et perannuelle, mais les altérations olfactives chez les patients ayant une rhinite allergique persistante (RAP) n’ont pas été parfaitement évaluées.
– Objectif :
- Les buts de l’étude étaient d’évaluer l’impact de la RAP sur l’odorat, et de caractériser cet impact en se basant sur l’hyposmie auto-déclarée (HAD) et la sévérité de la RAP.
– Méthodes :
- Une étude contrôlée prospective a été réalisée chez 49 patients consécutifs ayant une RAP
- Les patients ayant une RAP ont été classés en fonction de sa sévérité et de la présence d’une HAD
- La fonction olfactive a été mesurée par olfactomètrie en utilisant le Barcelona Smell Test-24 (BAST) pour la détection de l’odorat, l’identification et le choix forcé des odeurs dépendant des premier et cinquième nerfs crâniens, comparativement à un groupe de 60 volontaires sains
- Chez les patients ayant une HAD, l’obstruction était évaluée par le débit de pointe inspiratoire nasal (DPIN) et la rhinomètrie acoustique ; et l’inflammation nasale était évaluée par la mesure du NO nasal
– Résultats :
- La plupart des patients ayant une RAP (67%) avaient une HAD
- Une RAP modérée à sévère prédominait chez les patients ayant une HAD (84.8%), alors qu’une RAP modérée prédominait chez ceux n’ayant pas de HAD (75%)
- La détection de l’odorat, l’identification et les tests de choix forcé étaient significativement plus mauvais chez les patients ayant une RAP (p<0.05) que chez les sujets contrôle pour les odeurs reliées aux 1° et 5° nerfs crâniens
- Dans les sous-groupes, les patients ayant une RAP modérée à sévère et/ou une HAD, avaient une réduction significative dans la détection des odeurs (p<0.05) par rapport aux contrôle
- Le NO nasal était corrélé à la perte de l’odorat (R :0.4 ; p<0.05)
– Conclusions :
- Les patients ayant une RAP avaient une perte d’odorat modérée (BAST-24) avec une atteinte plus importante chez ceux ayant déclaré une hyposmie et ayant une RAP modérée à sévère
- Ces résultats suggèrent que la perte de l’odorat devraient à l’avenir être investigués chez tous les patients ayant une rhinite allergique, à la fois du point de vue clinique et dans les essais thérapeutiques.