Accueil du site > Sciences > Immunologie > Lecteur tu ne comprends rien à l’inflammation allergique ? Passe cet article (…)

Lecteur tu ne comprends rien à l’inflammation allergique ? Passe cet article il te rendra malade !!
mardi 2 novembre 2010, par
Récepteurs Nod1, Nod2, Nalp3, nouvelles cibles potentielles dans le traitement de la rhinite allergique ? : Bogefors, J.1 ; Rydberg, C.2 ; Uddman, R.1 ; Fransson, M.1 ; Månsson, A.2 ; Benson, M.3 ; Adner, M.4 ; Cardell, L. O.2
1 : Department of Otorhinolaryngology, Malmö University Hospital, Lund University, Malmö, Sweden 2 : Division of ENT diseases, CLINTEC, Huddinge, Karolinska Institutet, Stockholm, Sweden 3 : Unit for Clinical Systems Biology, Department of Pediatrics, Queen Silvia Children’s Hospital, Gothenburg, Sweden 4 : National Institute of Environmental medicine, Karolinska Institutet, Stockholm, Sweden
dans Allergy, Volume 65, Number 10, October 2010 , pp. 1222-1226(5)
– Introduction :
- De façon récente une nouvelle catégorie de récepteurs à fonction de reconnaissance les NOD-like récepteurs (Domaine de liaison des nucléotides et d’oligomérisation) ou NLRs ont été mis en évidence.
- Leur activation, soit pas l’allergène, soit par des agents microbiens déclenche une réponse inflammatoire.
- Les connaissances sur ces NLRs au niveau de voies respiratoires chez l’humain sont limitées.
– Objectif de l’étude :
- Il a été d’étudier la présence des NLRs au niveau du nez humain chez :
- des patients en bonne santé
- et chez des patients ayant une rhinite allergique intermittente en dehors et durant la saison pollinique.
– Matériel et Méthode :
- L’expression de NOD1, NOD2 et Nalp3 au niveau des biopsies nasales a été déterminée en temps réel par RT-PCR (reverse transcriptase PCR) et immuno-histochimie.
- Les cultures primaires de cellules épithéliales nasales humaines ont été analysées également en temps réel par RT-PCR et par cytométrie de flux pour vérifier la présence des NLRs dans l’épithélium.
– Résultats :
- L’immuno-histochimie montre la présence des récepteurs NOD1, NOD2et Nalp3 dans le nez humain normal.
- Cette présence est confirmée par les cultures cellulaires.
- Les patients qui souffrent d’une rhinite allergique symptomatique expriment des taux bas d’ARNm de Nod1 et Nalp3 par rapport aux témoins et aux patients durant la saison pollinique.
- L’expression de NOD2 a été trouvée dans tous les échantillons prélevés, mais aucune différence n’a été observée entre les 3 groupes.
– Conclusion :
- NOD1, NOD2 et Nalp3 sont de récepteurs présents au niveau de la muqueuse nasale humaine.
- L’expression de NOD1 et Nalp3 est régulée de façon inverse durant la saison pollinique chez les patients qui ont une rhinite allergique.
- Ces données ouvrent des perspectives pour une nouvelle approche et de nouveaux traitements dans l’inflammation des voies aériennes.
Dans ce travail les auteurs démontrent qu’il existe des récepteurs NLRs au niveau de la muqueuse nasale humaine et que l’expression des récepteurs NOD1 et Nalp3 est inversement corrélée à la présence d’une rhinite allergique.
Cette nouvelle donnée physiopathologique permet d’entrevoir de nouvelles possibilités thérapeutiques.
Ce travail très fondamental ne changera pas pour l’instant la vie de l’allergologue aussi bien en pratique libérale qu’hospitalière.
Il faut prendre acte de l’existence de cette nouvelle famille de récepteurs cytoplasmiques les NOD. Il s’agit de protéines ayant un domaine central qui peut lier les nucléotides et induire une oligomérisation.
Le signal intracellulaire va développer une réponse inflammatoire.
Il s’agit donc d’une nouvelle cible éventuellement thérapeutique pour maitriser le déclenchement d’une inflammation en particulier d’origine allergique.
Recevez les actualités chaque mois