Une allergie épicée…

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Une allergie épicée…

Une allergie épicée…

mercredi 26 octobre 2011, par Dr Geneviève DEMONET

Allergie aux épices : James L. Chen, Sami L. Bahna

Annals of Allergy, Asthma & Immunology - September 2011 (Vol. 107, Issue 3, Pages 191-199, DOI : 10.1016/j.anai.2011.06.020)

 Objectifs :

  • Fournir une revue sur l’allergie aux épices et sur son implication en pratique clinique.

 Sources de données :

  • La recherche PubMed d’articles originaux et de revues a été menée en utilisant le mot clé spice allergy.
  • Des références choisies ont aussi été ajoutées à partir de la liste bibliographique des articles de revue.

 Sélection des études :

  • Les articles ont été sélectionnés selon leur pertinence avec le sujet.

 Résultats :

  • Les épices sont nombreuses et largement utilisées souvent sous la forme de mélange.
  • L’allergie aux épices semble rare, affectant, selon les cas rapportés, entre 4 et 13 pour 10 000 adultes ; elle survient plus souvent chez les femmes en raison de l’utilisation de cosmétiques.
  • On ne dispose d’aucune donnée chez l’enfant.
  • La plupart des épices sont dégradées par la digestion ; dès lors la sensibilisation IgE se fait surtout par inhalation et par contact cutané.
  • Les études sur les tests cutanés et les dosages d’IgE spécifiques sont limitées et n’ont montré qu’une fiabilité faible.
  • Le diagnostic dépend en premier du bon recueil de l’histoire clinique et de la confirmation par un test de provocation oral.
  • L’utilisation commune de mélanges d’épices rend difficile l’identification de l’épice responsable surtout en raison de l’irrégularité des compositions de mélange.

 Conclusion :

  • Les épices sont largement utilisées ; elles contiennent de multiples allergènes.
  • L’allergie aux épices est probablement largement sous-diagnostiquée.
  • On a besoin d’extraits fiables pour les tests cutanés et le dosage d’IgE spécifiques.
  • Actuellement, le diagnostic repose sur un bon recueil de l’histoire clinique et sur la réalisation d’un test de provocation avec des doses adéquates.
  • Jusqu’à ce que l’immunothérapie soit développée, le traitement est l’éviction stricte, ce qui peut s’avérer difficile en raison d’étiquetages vagues ou incomplets.

Que savons-nous de l’allergie aux épices ?

Une revue de la littérature sur le sujet vient d’être publiée et c’est l’occasion d’obtenir des réponses à toutes les questions que nous nous posons sur le sujet.

Il faudra cependant lire l’article en entier (ce que je n’ai pu faire) pour obtenir des détails.

Le résumé nous apprend seulement que l’allergie aux épices est probablement sous-estimée avec une signalisation actuelle de 4 à 13/10 000 adultes et aucune donnée chez l’enfant.

Tests cutanés (extrait commerciaux, aliments natifs ?) et dosage des IgE spécifiques sont peu fiables et peu contributifs au diagnostic.

Celui-ci repose sur l’histoire clinique et le test de provocation oral.

L’utilisation fréquente de mélange d’épices rend souvent difficile l’identification de l’épice responsable de l’accident.

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