L’horoscope : pas aussi futile qu’il n’y parait

mardi 8 novembre 2011 par Dr Micaela Dona298 visites

Accueil du site > Maladies > Atopie > L’horoscope : pas aussi futile qu’il n’y parait

L’horoscope : pas aussi futile qu’il n’y parait

L’horoscope : pas aussi futile qu’il n’y parait

mardi 8 novembre 2011, par Dr Micaela Dona

Saison de naissance et allergie alimentaire de l’enfant : une étude australienne : Mullins, R. J., Clark, S., Katelaris, C., Smith, V., Solley, G. and Camargo Jr, C. A. (2011),

Season of birth and childhood food allergy in Australia.

dans Pediatric Allergy and Immunology, 22 : 583–589. doi : 10.1111/j.1399-3038.2011.01151.x

 Objectif

  • Des études récentes permettent de penser qu’une faible exposition aux rayons ultraviolets et un taux plasmatique de Vitamine D1 bas, sont des facteurs de risque de survenue d’allergie alimentaire chez l’enfant.
  • Notre hypothèse est la suivante : les enfants nés en automne /hiver (moins exposés au soleil) auraient une fréquence d’allergie alimentaire supérieure à celle des enfants nés au printemps/été.

 Méthodes

  • Nous avons étudié la fréquence de survenue de l’allergie alimentaire selon la saison de naissance sur une population de 835 enfants entre 0 et 4 ans étudiés de 1995 à 2009, dans une clinique spécialisée à laquelle ils ont été adressés ; les contrôles ont été les enfants de la population générale.
  • Pour pouvoir appliquer les résultats à la population générale, nous avons également examiné l’ensemble des prescriptions nationales de stylos d’adrénaline auto-injectables (2007) et de laits hypoallergéniques (2006-2007).

 Résultats

  • Bien que l’étude des naissances sur l’ensemble du territoire australien ne permet pas d’établir un schéma saisonnier (50% automne/hiver versus 50% printemps/été), parmi les patients allergiques alimentaires ceux nés en automne/hiver sont plus fréquents que ceux nés au printemps/été(57% vs 43% p < à 0.001).
  • Le même schéma saisonnier est observé pour la cacahuète (60% vs 40% ; p < à 0.001) et pour l’œuf (58% vs 42%) ; p = 0.003).
  • L’intensité régionale du rayonnement UV a été corrélée avec la fréquence relative de l’allergie alimentaire en général (β, - 1.83 ; p=0.05) et l’allergie à la cacahuète (β -3,27 ; p=0.01).
  • L’étude des données nationales montre que parmi les enfants recevant une prescription d’Epipen les naissances automne/hiver sont plus fréquentes (54% vs 46% ; p < 0.001), il en est de même pour ceux prenant un lait hypoallergénique (54% vs 46% ; p < 0.001).

 Conclusions

  • La fréquence significativement plus élevée de l’allergie alimentaire chez les enfants nés en automne/hiver (comparés à ceux nés au printemps/été) , la relation entre la fréquence relative de l’allergie alimentaire et le rayonnement UV mensuel, associées aux données nationales de prescription de stylos d’adrénaline auto-injectables et de lait hypoallergéniques, laissent penser que l’exposition aux UV/concentration en Vitamine D, sont peut-être un des nombreux facteurs responsables de la pathogénèse de l’allergie alimentaire de l’enfant.

Cette étude australienne recherche des facteurs de risque potentiels de survenue de l’allergie alimentaire chez l’enfant.

La corrélation avec l’exposition solaire, et par conséquent la concentration plasmatique en Vitamine D est une donnée étonnante.

La vitamine D est le « sujet à la mode », toutes les spécialités médicales s’y intéressent ; la diminution plasmatique constatée est aussi la conséquence du mode vie actuel, protection antisolaire pour prévention du cancer de la peau et moins de vie au grand air.

Abonnez-vous!

Recevez les actualités chaque mois