La consommation continue de pommes induit une tolérance orale chez les patients allergiques au avec une allergie associée aux pommes. : Kopac, P. ; Rudin, M. ; Gentinetta, T. ; Gerber, R. ; Pichler, Ch. ; Hausmann, O. ; Schnyder, B. ; Pichler, W. J.
dans : Allergy, Volume 67, Number 2, 1 February 2012 , pp. 280-285(6)
– Contexte :
- Les patients allergiques au pollen de bouleau (allergène majeur : Bet v 1) ont souvent un syndrome d’allergie orale associé (OAS) à la pomme, qui contient l’allergène croisant Mal d 1.
- Comme l’immunothérapie au pollen de bouleau efficiente n’améliore pas systématiquement les symptômes d’OAS liés à la pomme, nous avons évalué si la consommation régulière de pomme a un effet sur l’OAS et les paramètres immunitaires de l’allergie à Mal d 1 ou Bet v 1.
– Méthodes :
- Un total de 40 patients avec une histoire claire de rhino conjonctivite au pollen de bouleau et OAS à la pomme ont été inclus dans un essai clinique ouvert, randomisé et contrôlé : 27 patients ont consommé une quantité journalière définie de pomme (1-128 g), doublant cette quantité toutes les deux à trois semaines, tandis que 13 patients sont restés non traités.
- Le critère principal était la proportion de patients ayant atteint la tolérance à au moins 128 g de pommes à la fin de l’étude après huit mois.
- Les critères d’évaluation exploratoires ont été un questionnaire sur des réactions croisées alimentaires et des symptômes allergiques aux pollens, des tests de provocation conjonctivale avec du pollen de bouleau et Bet v 1, et des tests in vitro (t IgE, sIgE et IgG4 à Mal d 1 et Bet v 1, tests d’activation des basophiles avec les deux allergènes).
– Résultats :
- 17 des 27 patients du groupe actif et aucun des 13 patients du groupe contrôle (P = 0,0001) ont pu tolérer une pomme entière après l’étude.
- Toutefois, les différences au niveau des critères reflétant la réactivité immunitaire systémique n’ont pas atteint une signification statistique.
– Conclusion :
- Chez les patients avec OAS à la pomme, la tolérance peut être induite en toute sécurité avec une consommation d’abord faible, puis progressivement croissante, de pomme.
- Cependant, l’observation d’une rechute et de l’absence de changements immunologiques suggèrent que la tolérance induite n’est que transitoire.