Cinétique des mastocytes et des basophiles et réponse à un test de provocation oral alimentaire, chez des patients adultes ayant une allergie à l’arachide et traités par omalizumab. : Jessica H. Savage, Jean-Paul Courneya, Patricia M. Sterba, Donald W. MacGlashan, Sarbjit S. Saini, Robert A. Wood
dans The Journal of Allergy and Clinical Immunology - November 2012 (Vol. 130, Issue 5, Pages 1123-1129.e2, DOI : 10.1016/j.jaci.2012.05.039)
– Contexte :
- Les anticorps monoclonaux dirigés contre les IgE démontrent leur efficacité clinique chez des sujets avec une allergie à l’arachide, mais des études antérieures n’ont pas évalué les cinétiques de la réponse clinique ou le rôle des mastocytes et des basophiles dans la réponse allergique alimentaire.
– Objectif :
- Déterminer les cinétiques de la réponse clinique à l’omalizumab et son association éventuelle à une suppression des mastocytes ou des basophiles.
– Méthodes :
- Des sujets ayant une allergie à l’arachide étaient traités par omalizumab pendant 6 mois et évalués vis-à-vis des réponses cliniques et cellulaires
- A l’état basal, les sujets avaient un test de provocation oral alimentaire (TPOA) contrôlé, en double-aveugle contre placebo, ainsi que des prick-tests cutanés (PT) et un test de libération d’histamine par les basophiles (TLH)
- Le TLH était répété à la deuxième semaine et de façon hebdomadaire jusqu’à ce qu’il diminue à moins de 20 % des valeurs basales
- Le TPOA et les PT étaient répétés après réduction de la TLH (ou à la 8è semaine en cas de non réduction) et à nouveau à 6 mois.
– Résultats :
- 14 sujets ont été enrôlés dans l’étude
- Au second test de provocation alimentaire, il y avait une diminution significative de la dose d’arachide déclenchant des symptômes allergiques (80 à 6500 mg, p<0.01)
- La THL induite par l’arachide était ou bien totalement supprimée (n=5) ou nécessitait 10 fois plus d’allergène pour induire une THL maximale (n=9), et les réponses aux PT n’étaient pas significativement modifiées par rapport à l’état basal
- Après 6 mois de traitement par omalizumab, des modifications supplémentaires de la dose déclenchante d’arachide ou du TLH n’ont pas été observées, mais une diminution significative des PT a été observée.
– Conclusions :
- La réponse clinique à l’omalizumab apparaît précocement après la baisse des basophiles, mais pas des mastocytes, suggérant un rôle des basophiles dans les réactions allergiques alimentaires aigues.