Accueil du site > Maladies > Rhinites > Polypose nasale : caractère sexuel secondaire ?.
Polypose nasale : caractère sexuel secondaire ?.
jeudi 31 octobre 2002, par
La polypose nasale reste une affection mystérieuse dont on connaît mal les facteurs responsables : pourquoi un patient fait-il des polypes, et un autre qui lui ressemble pourtant étrangement n’en fait pas ? Les auteurs de cet article ont recherchés les facteurs qui pourraient intervenir dans l’étiologie de la polypose
Facteurs de risque environnementaux et sexe dans la polypose nasale. : Collins MM, Pang YT, Loughran S, Wilson JA. Department of Otolaryngology, Freeman Hospital, High Heaton, Newcastle, UK, Department of Otolaryngology, National University Hospital, Singapore, Department of Otolaryngology, Gartnavel Hospital, Glasgow, Scotland, UK. dans Clin Otolaryngol 2002 Oct ;27(5):314-7
L’étiologie de la polypose nasale reste obscure. Bien que cliniquement associée à de l’asthme en particulier chez la femme, il y a une nette prépondérance masculine de la polypose.
– Le but de cette étude a été d’explorer les facteurs déclenchants liés à la pollution et le différences de facteurs de risque liés au sexe dans l’étiologie de la polypose.
– Au total, 900 patients ayant eu une chirurgie pour polypose nasale et 120 nouveaux patients avec une polypose, ont rempli un questionnaire avec des renseignements concernant les poussières professionnelles et l’exposition aux produits chimiques.
– Résultats :
* Le ratio homme/femme est de 2 :1,
* 52% des patients répondeurs sont fumeurs, avec 37% des femmes qui fument contre 66% des hommes.
* L’exposition aux poussières professionnelles et aux produits chimiques a été notée respectivement dans 45% des cas (étude rétrospective) et 53% des cas (étude prospective).
* Les femmes sont 1.6 fois plus souvent asthmatiques , et elles ont 2.7 fois plus souvent une rhinite allergique que les hommes.
* Les hommes ont 2.25 fois plus de chances d’être fumeurs et 2.48 fois plus de chance d’avoir été exposé aux produits chimiques et aux poussières que les femmes (toutes les différences sont significatives).
* Aucune association en fonction du sexe n’a été notée pour le rhume des foins, l’eczéma, l’intolérance à l’aspirine, la prise d’alcool ou l’exposition à des poussières pendant les loisirs.
Il faut donc retenir de cette étude la nette prédominance masculine, l ’expression clinique qui est différente en fonction du sexe : association plus fréquente à de l’asthme et à une rhinite chez les femmes.
Les facteurs environnementaux professionnels semblent y jouer un rôle puisqu’il y a 2 fois plus d’hommes que de femmes, avec une nette exposition chez ces derniers aux polluants professionnels.
Reste à identifier précisément les facteurs environnementaux qui pourraient entraîner cette polypose.
Recevez les actualités chaque mois
