Un sevrage précoce est bénéfique pour prévenir la survenue d’une dermatite atopique chez les jeunes enfants. : Turati F, Bertuccio P, Galeone C, Pelucchi C, Naldi L, Bach J-F, La Vecchia C, Chatenoud L, .
Early weaning is beneficial to prevent atopic dermatitis occurrence in young children.
dans Allergy 2016 ; 71 : 878–888
– Introduction :
- Les données épidémiologiques sur les relations entre les pratiques de nutrition des enfants et les maladies allergiques sont controversées.
- L’objectif de ce travail a été d’explorer l’association entre un sevrage précoce et la survenue d’une dermatite atopique (DA).
– Matériel et Méthode :
- Il s’agit d’une étude cas/contrôle sur le risque de survenue d’une DA diagnostiquée par un médecin chez des jeunes enfants avec 451 patients et 451 témoins.
- Les données de plusieurs facteurs incluant les pratiques alimentaires ont été collectées par un questionnaire avec interview.
- Les odd ratio avec intervalle de confiance ont été estimés avec un modèle de régression logistique, en fonction du centre d’investigation, de l’âge, du sexe et de la période de l’interview, avec ajustement sur les facteurs confondants.
– Résultats :
- Un sevrage précoce, défini comme l’introduction d’aliments solides à 4 ou 5 mois, est :
- inversement corrélé au risque de faire une DA, chez des enfants sevrés à 4 mois et ayant un faible risque de faire une DA
- par rapport aux enfants nourris exclusivement au sein :
- (OR = 0.41, IC95% : 0.20 – 0.87).
- Des résultats similaires ont été observés pour un sevrage débuté à 5 mois (OR = 0.39, IC95% : 0.18 – 0.83).
- Cette association persiste lorsque les enfants, avec ou sans antécédents familiaux d’allergie, sont analysés de façons séparées.
- Un allaitement au sein prolongé partiel (association à des formules de lait) n’est pas associé à la DA.
- Enfin, l’introduction d’un grand nombre de différents aliments solides réduit le risque de DA (p tend vers 0.02 à 4 mois et 0.04 à 5 mois).
– Conclusion :
- Ces données apportent :
- des preuves contre le rôle préventif d’un allaitement prolongé exclusif (mais non partiel) dans le risque de survenue d’une DA
- et confirment les résultats récents qui prouvent le rôle bénéfique d’un sevrage précoce pour prévenir la DA.