Accueil du site > Maladies > Asthme > Anxiété et dépression majorent les risques d’asthme aigu.

Anxiété et dépression majorent les risques d’asthme aigu.
mercredi 20 novembre 2002, par
Les auteurs ont étudié dans le cadre d’un service d’urgences hospitalières, l’influence de l’anxiété et de la dépression sur les rechutes d’exacerbations d’asthme dans le mois suivant une première admission pour la même pathologie.
Anxiété et dépression sont en relation avec le résultat du traitement d’urgence des patients avec une pathologie obstructive bronchique. : Inger Dahlén, MD, PhD and Christer Janson, MD, PhD From the Department of Medical Sciences, Respiratory Medicine, and Allergology, Uppsala University Hospital, Sweden. dans Chest. 2002 ;122:1633-1637
– Objectifs de l’étude : étudier comment les facteurs psychologiques influencent le résultat après un traitement d’urgence pour pathologie obstructive pulmonaire.
– Cadre de l’étude : service d’urgences de l’hôpital universitaire (Uppsala, Suède).
– Patients : 43 patients arrivant avec une exacerbation d’asthme ou une bronchopathie obstructive chronique.
– Intervention : les patients recevaient un traitement d’urgence et étaient suivis pendant 4 semaines.
– Données mesurées :
* spirométrie, examens sanguins, oxymétrie, rythme respiratoire, pouls, et score de dyspnée ont été mesurés avant et pendant le traitement d’urgence.
* L’état psychologique a été évalué par un questionnaire hospitalier sur l’anxiété et la dépression, à la fin de la période de suivi.
– Résultats :
* l’anxiété et /ou la dépression ont été retrouvés chez 17 patients ( 40 %).
* Parmi ces patients, 9 (53 %) ont été admis à l’hôpital ou ont eu une rechute dans le mois suivant, comparativement à 5 patients (19 %) dans le groupe sans anxiété ni dépression.
* Parmi les patients qui ont rechuté en 1 mois (n = 14), le score d’anxiété et dépression était à 12.4 +/- 5.1, comparativement à 8.6 +/- 5.1 parmi les patients sans rechute.
* Après ajustement de l’âge, sexe, terrain atopique, l’association significative entre l’échec du traitement et l’anxiété et /ou la dépression persistait.
– Conclusion : cette étude indique que l’anxiété et la dépression sont corrélées au recours à un traitement d’urgence chez des patients porteurs de pathologie chronique bronchique obstructive. Des études ultérieures doivent être réalisées pour évaluer l’effet du traitement de l’anxiété et /ou de la dépression chez des patients avec des épisodes récurrents d’asthme ou de bronchopathie chronique obstructive.
Tous les autres éléments intervenant de façon pertinente dans la dégradation aiguë de l’asthme ayant été pris en compte, l’état anxieux et dépressif des patients majore le risque de rechute.
Qu’en est-il chez des patients qui sont traités pour ces symptômes psychiques ? des études complémentaires sont nécessaires.
Recevez les actualités chaque mois