Mangez moins pour respirer mieux.

mardi 10 décembre 2002 par Dr Alain Thillay2000 visites

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Mangez moins pour respirer mieux.

Mangez moins pour respirer mieux.

mardi 10 décembre 2002, par Dr Alain Thillay

Un lien entre asthme et obésité est couramment admis. Dans cette grande étude multicentrique, on tente de mettre en évidence une relation entre l’hyperréactivité bronchique et le surpoids. Avoir une surcharge pondérale expose t-il à un asthme ?

Relation entre l’hyperréactivité bronchique et l’Index de Masse Corporelle dans l’ECRHS. : Chinn S, Jarvis D, Burney P. Department of Public Health Sciences, King’s College, London SE1 3QD, UK dans Thorax 2002 Dec ;57(12):1028-33

 INTRODUCTION : L’association entre symptômes d’asthme et surpoids ou obésité est une donnée bien connue. Cependant, une étude qui rapportait l’absence d’association entre l’hyperréactivité bronchique (HRB) et l’Index de Masse Corporelle (IMC) suggérait que cette relation était due à une augmentation des diagnostics d’asthme. La relation entre HRB et IMC a été explorée cette fois-ci dans une grande étude multicentrique.

 METHODES :
* Les données étaient obtenues à partir des 11 277 participants en stade II de l’Étude de la Santé Respiratoire dans la Communauté Européenne, en anglais European Community Respiratory Health Survey (ECRHS).
* L’HRB à la méthacholine était analysée en relation à l’IMC ajustée à un certain nombre de facteurs connus pour être associés à l’HRB incluant la fonction respiratoire basale et les sensibilisations allergéniques, tout cela dans le cadre d’une méta-analyse à travers 34 centres.

 RESULTATS  : L’HRB augmentait avec l’augmentation de l’IMC chez les hommes, mais la relation était peu importante chez les femmes. Il n’y avait pas d’interaction évidente entre sexe et IMC.

 CONCLUSIONS : Dans l’ECRHS, l’HRB est reliée à l’IMC. Cela suggère que cette association n’est pas en rapport avec une augmentation de diagnostic ou d’une plus grande perception des symptômes par la population obèse. Cette donnée n’est pas retrouvée par quelques études statuant de la relation de l’asthme et de l’obésité chez les femmes mais pas chez les hommes.


Cette étude est intéressante sur le plan pratique. Elle signale en fait que l’obésité est un facteur de risque d’asthme.

J’ai l’impression, certes toute personnelle et donc pas significative, que l’obèse asthmatique réduisant son activité physique ressent moins les symptômes de l’asthme. Ce qui peut donc entraîner un sous diagnostic de l’asthme chez les patients en surpoids.

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