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Le macrophage alvéolaire est sensible aux « avances » des D. Farinae ! !
mercredi 1er janvier 2003, par
Le développement de la réponse allergique apparaît actuellement de plus en plus complexe et ne peut se résumer à une interaction entre allergènes et lymphocytes T. D’autres cellules interviennent certainement pour initier ou développer la réponse allergique et inflammatoire. Les macrophages sont-ils des acteurs dans cette réaction ?
Les acariens dermatophagoides farinae de la poussière de maison augmentent la production de médiateurs proinflammatoires et les fonctions accessoires des macrophages alvéolaires : implications dans la sensibilisation allergique et l’inflammation. : Chih-Long Chen*, Chen-Ting Lee*, Yi-Chun Liu*, Jiu-Yao Wang, Huan-Yao Lei* and Chun-Keung Yu2,* Departments of * Microbiology and Immunology and Pediatrics, College of Medicine, National Cheng Kung University, Tainan, Taiwan, Republic of China dans The Journal of Immunology, 2003, 170 : 528-536.
Dans cette article les auteurs ont examiné les effets des acariens dermatophagoides farinae (DF) (une source majeure d’allergènes dans l’air), sur les macrophages alvéolaires (MA) ; ils ont également testé leurs contributions dans la réponse allergique chez la souris.
DF activent NF-B des MA et, contrairement à la stimulation par l’ovalbumine ou le LPS, augmentent la production de : IL-6, TNF et NO.
De plus les DF diminuent la production d’antioxydants, alors qu’ils n’affectent ni l’expression ni la production d’IL-12.
Les MA stimulés par DF expriment plus de molécules de co-stimulation B7, qui entraînent une prolifération cellulaire LT et permettent le développement d’une réponse TH2.
Cette fonction accessoire de prolifération est supprimée par des anticorps monoclonaux dirigés contre : B7, IL-6, TNF, par le N-mono-methyl-L-arginine, un inhibiteur de la NO synthétase, et le N-acetylcysteine un antioxydant ; alors que cette fonction est augmentée par le S-nitroso-N-acetylpenicillamine, un donneur de NO.
Le peptide Arg-Gly-Asp-Ser et la galactose-BSA néo glocoprotèines et le BSA mannose inhibent la production d’IL-6 et de TNF induite par les DF et augmentent la fonction accessoire de prolifération des MA.
Le DF est plus important que l’OVA pour induire une inflammation pulmonaire éosinophile, la production de NO et des IgG1 spécifiques des allergènes chez la souris.
Les MA de souris stimulées par DF expriment une augmentation de B7 et une augmentation de la prolifération des LT ex-vivo.
Chez les souris stimulées par DF, le virus respiratoire syncitial (5x105pfu pendant 3 jours avant instillation de DF) augmente la production d’anticorps spécifiques, alors que la dexamethasone (50mg/kg, 1 h avant l’instillation de DF diminue la réponse inflammatoire respiratoire et la production d’anticorps.
Les auteurs concluent que les MA sont des cibles sensibles pour le DF et que la réponse proinflammatoire des DF représente un mécanisme important dans la médiation du développement de la sensibilisation allergique et l’inflammation.
Dans cet article les auteurs démontrent que le macrophage alvéolaire est une cible pour les acariens dermatophagoides farinae, qui induisent une réponse proinflammatoire et surtout permettent le développement d’une réponse allergique spécifique.
Ainsi un nouvel acteur de la réponse allergique doit être pris en compte.
Cet article est compliqué, mais semble montrer que le macrophage intervient de façon importante dans la réponse allergique à cet acarien.
Cela permet de monter de nouveaux schémas physiopathologiques pour expliquer le déclenchement initial de la réponse allergique, et d’autre part permet de mieux comprendre l’importance de la réponse inflammatoire vis-à-vis d’une stimulation par les acariens.
Reste à démontrer que ce phénomène existe également chez l’homme. Il faudrait également savoir si ces effets sont restreints au Farinae ou s’observent également pour le Pteronyssinus.
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