Faut-il clouer l’Helicobacter au pilori ?

dimanche 19 janvier 2003 par Dr Alain Thillay9489 visites

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Faut-il clouer l’Helicobacter au pilori ?

Faut-il clouer l’Helicobacter au pilori ?

dimanche 19 janvier 2003, par Dr Alain Thillay

Ces derniers temps, nous avons vu fleurir quelques études suggérant que Helicobacter pylori puisse jouer un rôle dans des pathologies extradigestives. Cette revue permet de faire le point concernant le lien entre cette infection et les maladies respiratoires. Qu’en est-il tout particulièrement de la maladie asthmatique ?

Maladies respiratoires et infection à Helicobacter pylori : revue. : Roussos A, Philippou N, Gourgoulianis KI. 20 Ierosolimon Street, PO : 11252, Athens, Greece. roumar26@yahoo.com dans World J Gastroenterol 2003 Jan ;9(1):5-8

Depuis quelques années, des affections extradigestives, cardiovasculaires, cutanées, rhumatologiques et hépatiques ont été associées à l’infection à Helicobacter pylori (H. pylori).

L’activation des médiateurs de l’inflammation par H. pylori semble être un mécanisme pathogénique sous-jacent de ces associations observées.

Cette revue récapitule la littérature actuelle, incluant nos propres études, concernant l’association infection à H. pylori et maladies respiratoires.

 Un petit nombre d’études cas-contrôle, épidémiologiques et sérologiques suggèrent que l’infection à H. pylori puisse être associée au développement de la bronchite chronique.
 Une coexistence fréquente H. pylori et tuberculose pulmonaire est retrouvée.
 De plus, des études récentes montrent une augmentation de la séroprévalence à H. pylori dans la bronchiectasie et dans celles associées au cancer des poumons.
 D’autre part, l’asthme bronchique ne semble pas être en relation avec l’infection à H. pylori.

Toutes ces associations, infection à H. pylori et maladies respiratoires ont été fondées essentiellement sur des études cas-contrôle recrutant un nombre relativement peu important de patients.

En outre, il existe un déficit d’études centrées sur le lien pathogénique entre maladies respiratoires et l’infection à H. pylori.

En conséquence, nous espérons que des études de plus grande envergure seront entreprises afin de confirmer les résultats déjà observés et de clarifier les mécanismes pathogéniques sous-jacents.


Cette revue tombe à pic car elle permet d’éclaircir un peu les choses parmi toutes ces études de petite envergure concernant l’infection à Helicobacter pylori et les affections extra-digestives.

Elle montre surtout la faiblesse de ces études qui devront être confirmées dans des travaux plus ambitieux.

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