Une nouvelle manière de traiter l’allergie ? Nanoparticules Go on !

mercredi 18 juillet 2007 par la rédaction

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Une nouvelle manière de traiter l’allergie ? Nanoparticules Go on !

Une nouvelle manière de traiter l’allergie ? Nanoparticules Go on !

mercredi 18 juillet 2007

Nous relayons sur http://www.allergique.org/ cette publi-information issue de l’Ambassade Américaine concernant l’effet de certaines nanoparticules dont l’activité anti-oxydante pourrait moduler l’inflammation allergique liée à l’activation mastocytaire.

Une affaire à suivre donc...

Un nanomédicament contre l’allergie

Les Buckminsterfullerenes (ou "buckyballs") sont des nanoparticules de 1 à 10 nanomètres composées d’une soixantaine d’atomes de carbone. Ces particules, dont la forme ressemble à un ballon de football intéressent les scientifiques depuis leur découverte en 1985.

Leurs propriétés (solidité, faible poids, propriétés électriques) leur permettent de capter facilement les électrons et donc de neutraliser les radicaux libres.

Les scientifiques ont notamment montré que les buckyballs pouvaient protéger les cellules nerveuses en séquestrant les formes réactives de l’oxygène. Ces caractéristiques ont été utilisées lors d’une étude parue dans Journal of Immunology pour une potentielle application médicale.

Chris Kepley, immunologiste à " Virginia Commonwealth University " de Richmond s’est, lui, interrogé sur l’action de ces composés dans la réponse immunitaire.

Son équipe a collaboré avec la société Luna Innovations pour mettre au point des tests sur les cellules humaines et chez la souris.

Même si les compositions exactes des molécules testées restent confidentielles (par exemple des groupements chimiques ont été ajoutés pour améliorer la solubilité permettant d’éviter des effets secondaires), les résultats semblent prometteurs.

Des cellules immunitaires humaines (mastocytes) ont été activées par un composé mimant l’activité du pollen en présence ou en absence (contrôle) de buckyballs.

Les scientifiques ont constaté une production cinquante fois inférieure d’histamine lors de l’utilisation de ces composés, ainsi qu’une inhibition de 30 à 40 médiateurs impliqués dans la réponse immunitaire (l’histamine est notamment en partie responsable du rétrécissement des voies respiratoires dans le cas de l’asthme).

Les résultats obtenus avec des souris auxquelles on été présentés des allergènes vont également dans le même sens.

Le mécanisme d’action d’inhibition de la libération d’histamine reste flou mais les chercheurs pensent que les nanoparticules captent les radicaux libres inhibant ainsi la réponse allergique.

Pour Clifford Bassett de l’American Academy of Allergy, Asthma and Immunology de New York, cette approche pour combattre les allergies et les maladies auto-immunes par les nanoparticules est totalement nouvelle.

Kepley se déclare confiant sur l’issue de ces recherches, y compris sur des maladies comme l’arthrite. Actuellement, il tente de réunir les fonds nécessaires pour mener une étude clinique. Il voudrait étudier les effets des buckyballs sur un large éventail de maladies (asthme, scléroses, rhinite...).

Source :
 "Fullerene nanomaterials inhibit the allergic response". (2007) Ryan JJ J Immunol. 179(1):665-72
 http://www.nanotech-now.com/news.cg...
 http://www.nature.com/news/2007/070...
 http://www.dentalplans.com/articles...
 http://www.earthtimes.org/articles/...

Rédacteur : Brice Obadia deputy-sdv.mst@ambafrance-us.org - Hedi Haddada attache-sdv.mst@ambafrance-us.org - Sophia Gray assistant-sdv.mst@ambafrance-us.org


Voir en ligne : Bulletin Electronique

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