Accueil du site > Allergènes > Alimentaires > Couchez les enfants de 2 ans avant de prendre l’apéritif : vous leur (…)

Couchez les enfants de 2 ans avant de prendre l’apéritif : vous leur éviterez l’allergie à la noix de cajou.
vendredi 7 novembre 2003, par
On ne cesse de répéter que les maladies allergiques, alimentaires ou respiratoires augmentent ; la diversité des allergènes également : en effet depuis 3 ou 4 ans apparaissent, en particulier chez des enfants, des allergies souvent violentes à la première consommation de tel ou tel aliment , dont les noix. On peut se demander pourquoi, d’autant qu’ils sont rarement sensibilisés à l’arachide. On peut également se demander pourquoi des enfants souvent petits ( j’ai vu le cas d’un petit garçon atopique réagir violemment à l’ingestion d’une noix de cajou à l’âge de 1 an) ont la possibilité d’accéder à ce genre d’aliments.
Allergie à la noix de cajou : observations chez 42 enfants sans association avec une allergie à l’arachide. : F. Rancé1, E. Bidat2, T. Bourrier3, D. Sabouraud4
1Hôpital des Enfants, Allergologie, Toulouse Cedex, France ; 2Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, Hôpital Ambroise Paré, Boulogne Billancourt, France ; 3Unité de Pneumo-Allergologie Pédiatrique, Hôpital de l’Archet, Nice Cedex, France ; 4American Memorial Hospital, Hôpital d’Enfants, Allergologie Pédiatrique, Reims Cedex, France
dans Allergy 58 (12), 1311-1314
– Objet de l’étude : l’allergie à la noix de cajou semble devenir de plus en plus fréquente.
– Le but de cette étude était d’analyser les caractéristiques cliniques et les résultats des investigations chez 42 enfants allergiques à la noix de cajou.
– Méthodes : les caractéristiques cliniques et les résultats des prick tests , des dosages d’Ig E spécifiques et des tests de provocation alimentaire ont été analysés.
– Résultats :
* l’âge moyen de la première réaction allergique était de 2 ans et l’âge moyen du diagnostic était de 2 ans et 7 mois.
* Un enfant parmi 5 ( 12 %) avait une histoire clinique antérieure d’exposition aux noix de cajou.
* 56 % avaient eu des signes cutanés, 25 % des signes respiratoires, et 17 %des signes digestifs.
* 18 enfants avaient une allergie alimentaire associée ( pistache : 7 ; œuf : 5 ; moutarde : 3 ; crevette : 2 ; lait de vache : 1).
* Le diamètre moyen du prick test était de 7 mm ( 3-16 mm) et le taux moyen d’Ig E spécifiques était de 3.1 KuA/l ( <0.35->100 KuA/l) .
* 8 enfants ont eu un test de provocation positif.
– Conclusions :
* l’augmentation de l’allergie à la noix de cajou est inquiétante car elle touche des enfants jeunes qui peuvent avoir des réactions tout en n’ayant jamais eu de contact préalable avec cet aliment.
* Environ 1/3 des enfants étaient allergiques à la pistache, qui appartient à la même famille botanique que la noix de cajou.
* L’histoire clinique est généralement suffisamment évidente pour poser le diagnostic d’allergie à la noix de cajou, sans avoir recours au test de provocation orale.
Que pouvons -nous résumer de cette étude ? :
L’augmentation du nombre de cas d’allergie à la noix de cajou chez des enfants jeunes.
L’âge de ces enfants : 2 ans en moyenne. Il semble irresponsable de la part des parents de donner des noix de cajou ( ou des pistaches ) à un enfant de 2 ans.
L’allergie associée à la pistache.
La possibilité d’allergie à la noix de cajou sans allergie à l’arachide.
La clinique en général tellement évidente qu’elle permet de faire l’économie du TPO.
Recevez les actualités chaque mois