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Allergie à l’arachide au Canada : Tabernacle, elle est fréquente !
lundi 29 décembre 2003, par
L’allergie à l’arachide est une affection fréquente en Amérique du Nord mais qu’elle est exactement sa fréquence en milieu scolaire ? En effet les études portaient en général sur peu d’enfants et souvent il n’ y avait pas à la fois enquête et réalisation de tests pour confirmer l’allergie. Du moins jusqu’à la parution de ce travail.
Prévalence de l’allergie à l’arachide à l’école primaire à Montréal au Canada. : Rhoda S. Kagan, MDa
Lawrence Joseph, PhDb,c 1 Claire Dufresne, BScNd
Katherine Gray-Donald, PhDe Elizabeth Turnbull, RNb Yvan St. Pierre, MAb Ann E. Clarke, MD, MScb,f * 2
aDepartment of Pediatrics, Divisions of Clinical Immunology/Allergy and Rheumatology, McGill University Health Centre, Montreal, Quebec, Canada
bDepartment of Medicine, Division of Clinical Epidemiology, McGill University Health Centre, Montreal, Quebec, Canada
cDepartments of Epidemiology and Biostatistics, McGill University, Montreal, Quebec, Canada
dAssociation Québecoise des Allergies Alimentaires, Montreal, Quebec, Canada
eSchool of Dietetics and Human Nutrition, McGill University, Montreal, Quebec, Canada
fDepartment of Medicine, Division of Clinical Immunology/Allergy, McGill University Health Centre, Montreal, Quebec, Canada
dans JACI December 2003 • Volume 112 • Number 6
L’allergie à l’arachide est sous haute attention. Mais seulement une étude a estimé la prévalence de cette allergie en Amérique du Nord, mais il n’y a avait pas de confirmation des résultats de l’enquête par des tests cutanés.
– Objectif de l’étude : Les auteurs ont estimés la prévalence de l’allergie à Montréal, à l’aide d’un questionnaire portant sur l’ingestion d’arachide de la maternelle au primaire dans des écoles sélectionnées par randomisation.
– Méthodologie :
* Les patients ont été divisés en
** 1) tolérants l’arachide,
** 2) n’ayant presque jamais consommé d’arachide
** 3) histoire convaincante d’allergie à l’arachide,
** 4) antécédent incertain d’allergie à l’arachide.
* Les groupes 2,3 et 4 ont eu des tests cutanés à l’arachide et si la réponse était positive, pour les groupes 2 et 4 un RAST a été fait.
* Les enfants du groupe 3 ayant un test cutané positif ont été considérés comme allergique à l’arachide sans test supplémentaire.
* Les enfants des groupes 2 et 4 ayant des taux d’IgE spécifiques inférieurs à 15 KUI/l ont eu un test de provocation per os avec de l’arachide.
– Résultats :
* Parmi les 7768 enfants, 4339 ont répondu, 94.6% dans le groupe 1.
* La prévalence de l’allergie à l’arachide est de 1.5% (IC95% : 1.16 à 1.92%).
* Lorsqu’on ne tient pas compte des tests cutanés et seulement du questionnaire, la prévalence est de 1.76% (IC95% : 1.38-2.21).
* Lorsqu’on tient compte des patients allergiques mais n’ayant pas répondu au questionnaire initial en signalant une allergie avant scolarisation, la prévalence est de 1.34% (IC95% : 1.08-1.64%).
– Conclusion : Il s’agit de la première étude en Amérique du Nord qui confirme l’enquête par questionnaire avec des tests pour confirmer le diagnostic. Les auteurs démontrent que même en conservant des biais, la prévalence est supérieure à 1%.
Il s’agit de la première grande enquête portant sur la prévalence de l’allergie à l’arachide dans le primaire et qui repose non seulement sur un questionnaire mais également sur des tests cutanés, des RAST et un test de provocation à l’arachide pour confirmer le diagnostic. La prévalence est supérieure à 1%.
Ce chiffre est important en Amérique du Nord où les habitudes alimentaires sont différentes des nôtres, avec une consommation plus importante de produits dérivants de l’arachide.
Même en ne tenant pas compte de facteurs de correction, la prévalence est élevée, supérieure à 1% jusqu’à 1.7%. On voit qu’il est nécessaire dans de nombreux cas de confirmer le diagnostic par un test de provocation oral car il y à la fois une sous estimation et une sur estimation pour certains enfants.
Au vu des contraintes que cela représente pour l’enfant et ses parents il est donc très important qu’un diagnostic précis soit fait.
La forte prévalence de cette allergie nécessite d’interroger tous les enfants sur l’existence éventuelle d’une allergie à l’arachide avant de les autoriser à manger à l’école.
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