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Un pied de nez d’athlète à la logique !!
mardi 22 juin 2004, par
Quelques publications suggèrent une certaine efficacité de l’Amphotéricine B dans le traitement de la rhinosinusite évoluant dans le cadre de la polypose nasosinusienne. Dans cet essai clinique randomisé en double-aveugle, les auteurs ont cherché à en avoir le cœur net.
Traitement anti-fongique nasal de la rhinosinusite chronique avec polypes nasaux : essai clinique randomisé en double-aveugle. : Michael Weschta, MD a * Dagmar Rimek, MD b
Marc Formanek a
Doreen Polzehl, MD a
Andreas Podbielski, MD, PhD b
Herbert Riechelmann, MD, PhD a
From athe Department of Otorhinolaryngology and Head and Neck Surgery, University of Ulm ; and bthe Department of Medical Microbiology and Hospital Hygiene, University of Rostock Germany
dans JACI June 2004 • Volume 113 • Number 6
– CONTEXTE
- Récemment, les agents fongiques ont été suspectés d’être responsables de rhinosinusites chroniques et l’Amphotéricine B en topique nasal apporterait un bénéfice thérapeutique.
– OBJECTIF
- Les effets de l’Amphotéricine B comparativement à un traitement de contrôle par pulvérisations nasales ont été évalués sur la rhinosinusite chronique dans un essai clinique randomisé en double-aveugle.
– METHODES
- Les patients atteints de rhinosinusite chronique recevaient dans chaque narine 200 µl d’Amphotéricine B (3mg/ml) ou des pulvérisations d’une solution saline, 4 fois par jour, durant une période de 8 semaines.
- La réponse définie comme une réduction de 50% du score à la tomographie préthérapeutique était le résultat principal.
- Les autres résultats considérés incluaient le score symptomatique, le score de la qualité de vie et le score endoscopique.
- Avant et après le traitement, les lavages nasaux faisaient l’objet d’une recherche d’éléments fongiques par PCR et techniques standards de culture.
– RESULTATS
- Soixante-dix huit patients ont été inclus, et 60 ont terminé l’étude.
- Dans le groupe contrôle, aucune réponse positive n’a été observée (0/32), et 2 des 28 patients du groupe Amphotéricine B répondaient (P<0,2).
- Le score symptomatique était de façon distincte pire après traitement par l’Amphotéricine B (P<0,005).
- Les autres paramètres étudiés ne différaient pas de façon remarquable dans le groupe thérapeutique.
– CONCLUSION
- Les pulvérisations nasales d’Amphotéricine B au dosage et avec le protocole utilisés sont inefficaces et aggravent les symptômes des patients.
Depuis quelques temps, nous avons pu voir fleurir quelques publications concernant l’effet de l’Amphotéricine B sur la rhinosinusite et la polypose nasosinusienne.
Tout récemment, à Amsterdam, ce sujet a été abordé, posant la question d’un effet intrinsèque ou d’un effet par l’intermédiaire de l’éviction des agents fongiques souvent présents dans ce type de pathologies.
Ici, à l’aide du protocole utilisé, les résultats sont nets, pas d’effet positif objectif, pire les symptômes sont aggravés sous Amphotéricine B.
Il suffira de refaire cette étude sur un échantillon plus vaste pour confirmer l’absence d’efficacité de cette thérapeutique, il restera que le traitement de base de la rhinosinusite chronique dans le cadre de la polypose nasosinusienne est la corticothérapie nasale.
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