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Maman, je peux avoir un chat ?
mercredi 26 janvier 2005, par
Depuis quelques années on parle beaucoup de cette théorie selon laquelle les enfants élevés avec des animaux domestiques dès la naissance et mis en collectivité dès leur plus jeune âge peuvent acquérir une certaine protection et retarder leur sensibilisation.
Sensibilité et tolérance au chat et aux acariens en relation avec la respiration sifflante parmi des enfants élevés avec un haut niveau d’exposition à ces deux allergènes. : Elizabeth A. Erwin, MD a
Kristin Wickens, PhD b
Natalie J. Custis, BA a
Robert Siebers, FNZIMLS, FNZIC b
Judith Woodfolk, MD, PhD a
David Barry, MB, FRACP c
Julian Crane, MB, FRACP b
Thomas A.E. Platts-Mills, MD, PhD a *
# aUniversity of Virginia Asthma and Allergic Diseases Center, Charlottesville
# bWellington Asthma Research Group, Wellington School of Medicine and Health Sciences
# cHealthcare Hawkes Bay, Hastings
dans JACI January 2005 • Volume 115 • Number 1
– Introduction
- De récentes études ont suggéré qu’une importante exposition aux allergènes du chat est associée à une prévalence décroissante de sensibilisation au chat et dans quelques études, à une décroissance de l’asthme.
– Objectifs
- Notre objectif était d’étudier les anticorps du chat et leur relation avec l’asthme dans une région de grande exposition à ces deux allergènes.
– Méthodes
- Des sérums de 112 enfants asthmatiques et de 112 enfants contrôle âgés de 10 à 11 ans en Nouvelle Zélande ont été analysés avec dosage des anticorps IgE spécifiques, les IgG et les anticorps IgG4 du Der p 1 et du Feld 1.
– Résultats
- Les anticorps IgE aux deux allergènes, acarien (99/224) et chat (41/224), étaient fortement associés à de l’asthme (odd ratio, de 5,2 et de 6,5 respectivement.)
- Les enfants qui n’ont jamais vécu avec un chat avaient heureusement moins d’anticorps IgE de chat (20/141 vs 21/83/P<.04) ; cependant, la possession d’un chat n’avait pas d’effet sur les anticorps de l’acarien (67/141 vs 32/83, P=23).
- Parmi les enfants sensibilisés, la possession d’un chat était associée à une prévalence plus basse d’anticorps IgE du chat (28%, P<.001) et cette analyse reste significative après exclusion des enfants dont les familles ont choisi de ne pas avoir de chat.
- Parmi les sujets sensibilisés, le taux moyen d’anticorps IgE du chat (1.7 IU/ml) était dix fois plus bas que celui de l’acarien (22.1 IU/ml).
- Un chat dans une maison n’a pas d’effet significatif sur les endotoxines ou sur l’allergène acarien de la poussière de maison, alors que le taux d’allergène du chat était beaucoup plus élevé (40.8 vs 3.3 µg/g).
– Conclusion
- La réponse à ces deux allergènes étaient différentes d’après la prévalence de sensibilisation, le taux d’anticorps IgE et l’effet de la possession d’un chat .
- Les résultats suggèrent que l’induction d’une tolérance à l’allergène du chat est un phénomène spécifique d‘un allergène qui ne peut être attribué à une endotoxine ou à un choix familial.
- La forte réponse IgE aux acariens dans les climats humides doit contribuer à augmenter la prévalence et la sévérité de l’asthme.
Avoir un chat à la maison n’est donc pas si catastrophique que ce que l’on pourrait craindre mais au contraire semble permettre aux patients d’acquérir une certaine tolérance vis à vis de l’allergène du chat mais la possession d’un chat n’a aucun effet sur la sensibilisation à l’allergène Acarien.
Il s’agit donc d’une tolérance spécifique vis à vis d’un allergène.
En pratique cela complique un peu notre tâche dans les conseils que nous donnons à nos patients en ce qui concerne l’éviction des allergènes domestiques et peut-être peut-on simplifier en disant : « si vous avez un chat, gardez le ; si vous n’en avez pas n’en prenez pas » ?
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