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Les petits fermiers du Wisconsin seront moins asthmatiques.
samedi 29 janvier 2005, par
Les études sur l’asthme et les maladies allergiques des enfants élevés à la campagne et à la ville se sont multipliées ces dernières années, avec des résultats similaires. Ces auteurs ont affiné leur enquête puisqu’ils comparent des enfants de la ferme aux enfants de la campagne. Est-ce la ferme ou la campagne qui protège de l’asthme ?
Diminution de la prévalence de l’asthme chez des enfants élevés en ferme, comparativement à ceux élevés à la campagne, mais pas dans une ferme. : Alan Adler, MD a *
Ira Tager, MD, MPH b
Diana R. Quintero, MD a
# aDivision of Pediatric Pulmonology, Department of Pediatrics, Medical College of Wisconsin
# bDivision of Epidemiology, School of Public Health, University of California, Berkeley
dans JACI January 2005 • Volume 115 • Number 1
– Sujet :
- La vie à la ferme a été associée à une prévalence d’asthme diminuée.
– Objectifs :
- les auteurs ont comparé la prévalence d’asthme chez des enfants de la campagne élevés en ferme ou pas et examiné la démographie agricole et les facteurs environnementaux.
– Méthodes :
- les auteurs ont effectué une étude transversale de population, sur 36.500 jardins d’enfants et écoles ruraux durant les 12 premières années de scolarité.
- Les questionnaires ont été distribués dans les écoles et retournés par courrier.
– Résultats :
- sur les 4152 participants, 18 % avaient vécu ou vivaient encore dans une ferme.
- comparés à d’autre enfants de la campagne , les enfants des fermes avaient
- plus de frères et sœurs ( 3.0 versus 2.5 ; p <0.015),
- avaient été plus souvent allaités par leur mère ( 64 % versus 58 % ; p <0.002),
- avaient plus d’animaux domestiques ( 88% versus 79 % ; p< 0.001),
- et avaient été moins fréquemment confiés à une garderie ( 39 % versus 50% ; p <0.001).
- les enfants élevés dans une ferme avaient moins souvent une histoire clinique de sifflements ( 28% versus 34 % ; p< 0.003) ou un diagnostic d’asthme ( 22 % versus 26 % ; p< 0.002).
- ces constatations sont plus marquées chez les enfants de moins de 10 ans que chez les plus âgés.
- il n’y a pas de différence dans la fréquence soit de l’asthme soit de symptômes allergiques non asthmatiques durant les 12 mois précédents.
- en analysant les données en fonction de l’âge et du sexe, la diminution de prévalence de l’asthme était associée à la vie en ferme chez les enfants plus jeunes plus que chez les adolescents.
- la vie à la ferme ayant débuté pendant les 5 premières années , mais pas plus tard, était associée à une prévalence diminuée de l’asthme ( 23.7 % versus 33.7 % . p< 0.005).
– Conclusion :
- l’asthme, mais pas les autres manifestations allergiques, est moins souvent retrouvé chez des enfants élevés à la ferme.
- les expositions précoces sont probablement plus importantes que celles plus tardives.
- sans la persistance de l’exposition, ces effets sur l’expression de la maladie peuvent diminuer avec le temps.
Les enfants élevés en ferme sont moins asthmatiques, mais pas moins allergiques que ceux élevés à la campagne.
Plus l’exposition allergénique est précoce, plus l’effet est protecteur.
Les effets protecteurs sont visibles chez les enfants plus jeunes et s’estompent avec l’arrêt de l’exposition
Mais on constate également qu’outre l’exposition allergénique au sens large, il existe des différences de mode de vie entre ces deux populations : allaitement maternel, fratrie, mode de garde... est-ce l’ensemble de ces critères qui intervient ou simplement le fait de vivre dans une ferme ?
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