Les femmes très exposées à l’allergie de contact au nickel.

lundi 16 septembre 2002 par Dr Alain Thillay9575 visites

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Les femmes très exposées à l’allergie de contact au nickel.

Les femmes très exposées à l’allergie de contact au nickel.

lundi 16 septembre 2002, par Dr Alain Thillay

L’incidence (fréquence de nouveaux cas) de l’allergie de contact chez l’adulte n’est pas connue. Cette étude danoise montre qu’elle est importante et rappelle la grande incidence de l’allergie au nickel surtout chez les femmes et les personnes ayant les oreilles percées. Alors, bientôt l’étiquetage : « attention contient du nickel » ?

Incidence de l’allergie de contact chez des adultes danois entre 1990 et 1998 : l’Étude de l’Allergie de Copenhague « the Copenhagen Allergy Study », Danemark. : Nielsen NH, MennE T, FrOlund L, Dirksen A, JOrgensen T. dans Br J Dermatol 2002 Sep ;147(3):487-492

 CONTEXTE. Il n’existe pas d’études concernant l’incidence de l’allergie de contact dans une population générale. Des données sur cette incidence permettraient d’établir des stratégies de prévention des contacts allergisants et donc de l’eczéma de contact.

 OBJECTIFS. Afin d’étudier l’allergie de contact et d’évaluer les facteurs de risque favorisant son développement dans un échantillon d’une population générale adulte.

 PATIENTS et METHODES. En 1990, nous avons randomisé un échantillon de 567 personnes âgées de 15 à 69 ans vivant dans la partie ouest du Comté de Copenhague à qui l’on pratiquait des tests épicutanés dans une étude croisée. En 1998, nous pratiquions l’étude de suivi. Sur les 540 personnes sollicitées, 365 (68 %) recevaient à nouveau des tests épicutanés.

 RESULTATS DE L’ÉTUDE DE SUIVI.
*37 personnes (8%) des 313 ayant des tests épicutanés négatifs en 1990 voyaient apparaître un ou plusieurs tests épicutanés positifs (incidence de l’allergie de contact).
*L’incidence de l’allergie au nickel était de 6 % (20 cas) et de 8 % (25 cas) pour les sujets ayant des sensibilisations à un ou plusieurs haptènes autres que le nickel.
*Les données indiquent que le sexe féminin, le jeune âge et le piercing des oreilles (avant 1990) étaient des facteurs de risque du développement de l’allergie au nickel.
*Entre 1990 et 1998, des dermatites de contact au métal étaient rapportées chez 7 femmes sensibilisées au nickel. Six de ces sept femmes avaient acheté les articles responsables de la sensibilisation au Danemark avant 1995, année de l’application d’un important contrôle par la législation danoise sur le nickel.

 CONCLUSIONS. Nous trouvons une grande incidence de l’allergie de contact dans cette population d’adultes. Ces résultats sont en faveur de mesures de restriction de l’usage des allergènes les plus fréquemment rencontrés et en faveur d’un étiquetage précis de tous produits en contact prolongé avec la peau.


Cette étude n’apporte rien de révolutionnaire que nous ne sachions déjà de façon plus ou moins intuitive. Le mérite est ici d’en faire la démonstration.

Il faut rappeler la grande prévalence et incidence de l’allergie au nickel. Les femmes ne devraient jamais porter de bijoux contenant du nickel.

Mesdames, mesdemoiselles ne vous faîtes offrir que de l’or !

Cette étude montre aussi que les mesures préventives de limitation des haptènes métalliques allergisants sont efficaces. Pas facile la vie moderne, on vit une époque formidable !!

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