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Les housses sont inefficaces dans la dermatite atopique.
jeudi 19 septembre 2002, par
Les acariens domestiques sont considérés comme responsables de certaines dermatites atopiques. Les auteurs montrent que si l’utilisation de housses anti-acariens diminuait le taux des allergènes, elle n’améliorait en rien l’état clinique de patients allergiques aux acariens et souffrant de dermatite atopique…
Étude sur l’éviction des acariens : effet des housses de matelas sur la dermatite atopique, étude contrôlée en double aveugle contre placebo. : Oosting AJ, de Bruin-Weller MS, Terreehorst I, Tempels-Pavlica Z, Aalberse RC, de Monchy JG, van Wijk RG, Bruijnzeel-Koomen CA. Department of Dermatology and Allergology, University Medical Centre Utrecht, The Netherlands dans J Allergy Clin Immunol 2002 Sep ;110(3):500-6
– CONTEXTE. Les allergènes des acariens domestiques sont susceptibles d’induire et de maintenir la dermatite atopique (DA). La réduction de ces allergènes à l’aide de housses de matelas devrait permettre une réduction des symptômes.
– OBJECTIF. Nous avons cherché à montrer dans une étude contrôlée, randomisée, en double-aveugle contre placebo, si la réduction du taux des allergènes d’acariens à l’aide de housses de matelas, d’oreiller et de couette durant 12 mois entraînait une amélioration de la symptomatologie de la DA.
– METHODES.
*Les patients atteints de DA ( âgés de 8 à 50 ans et allergiques aux acariens), ayant un score de Leicester (Score de dermatose) d’au moins 1 % pour l’extension et un score de sévérité de 6 points ou plus, ont été randomisés dans un groupe actif (n=45) et un groupe placebo (n=41).
*Les mesures d’éviction des acariens consistaient dans l’usage de housses anti-acariens imperméables pour les matelas, les oreillers et les couettes pour ce qui concerne le groupe actif et des housses en coton pour le groupe placebo.
*Nous avons étudié les scores d’extension et de sévérité de Leicester, l’évaluation du prurit et de la qualité du sommeil par échelle visuelle, les résultats des tests cutanés de l’allergie immédiate, les résultats des tests épicutanés de l’atopie, le taux des IgE totales sériques, le taux des IgE spécifiques de Der p1 et l’éosinophilie.
– RESULTATS.
*Les housses « actives » réduisaient la concentration en Der p1 dans les matelas après 12 mois avec un coefficient de 2,1 et la concentration Der p1 + Der f1 de 2,5. Pas de changement de concentration dans les matelas du groupe placebo.
*Pourtant la diminution de la charge allergénique ne modifiait en rien les traitements nécessaires au traitement de la DA dans les deux groupes.
– CONCLUSIONS. L’utilisation de housses anti-acariens imperméables permet une diminution significative des allergènes des acariens. Cependant la réduction de la charge allergénique n’entraîne pas de modification significative des paramètres cliniques dans les 2 groupes. Il semblerait donc que la réduction des allergènes dans d’autres lieux (école, travail..) pourrait aussi permettre une amélioration des symptômes de la DA.
Une étude de plus qui remet en cause l’efficacité des housses chez les allergiques. Déjà, vous aviez lu fin août une étude démontrant que l’amélioration chez les asthmatiques n’était pas notable.
Avant de dire que les patients sont au contact d’acariens dans d’autres environnements que leur lit -le lieu où le contact humain-acariens est le plus intime-, il faudrait sans doute chercher une autre cause tout particulièrement alimentaire.
Certes, on peut être en contact avec d’autres aérollergènes comme les épithélias d’animaux domestiques, par exemple, l’allergène du chat à l’école. Encore faut-il prouver que Fel d1 puisse provoquer une DA…
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