Lorsque devoir manger gâche la vie…

jeudi 24 janvier 2008 par Dr Geneviève DEMONET1006 visites

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Lorsque devoir manger gâche la vie…

Lorsque devoir manger gâche la vie…

jeudi 24 janvier 2008, par Dr Geneviève DEMONET

L’allergie alimentaire est un problème de santé publique et un fardeau pour la société. Mais c’est avant tout un handicap pour l’enfant qui en est atteint et une perturbation non négligeable de la vie familiale. Une étude suédoise nous le confirme…

Le retentissement sur la qualité de vie liée à l’état de santé de l’hypersensibilité alimentaire, rapportée par les parents, chez l’enfant de 9 ans : Ostblom E, Egmar AC, Gardulf A, Lilja G, Wickman M.

Department of Pediatrics, Sachs’ Children’s Hospital, Huddinge, Stockholm, Sweden.

dans Allergy. 2008 Feb ;63(2):211-8

 Contexte :

  • Il n’y a que peu d’études sur le retentissement de l’hypersensibilité alimentaire (HSA) sur la qualité de vie liée à l’état de santé chez l’enfant (QVLS).
  • Cette étude a été conçue pour examiner ce retentissement dans une population constituée à partir d’une cohorte de naissance (BAMSE).

 Méthodes :

  • Une étude cas-témoin nichée a été menée à l’intérieur de la cohorte.
  • Les parents de 1378 enfants âgés de neuf ans ont rempli un questionnaire générique comportant 13 sous-ensembles (Questionnaire parental 28 sur la Santé chez l’Enfant - CHQ-PF28) avec ajout de questions spécifiques sur l’HSA.
  • Une HSA a été rapportée chez 215 enfants.
  • Deux cent vingt et un autres enfants ayant des maladies allergiques mais pas d’HSA ont aussi été examinés à titre de comparaison.
  • On a analysé, de plus, l’impact sur la QVLS de symptômes prononcés d’HSA et de l’élévation des taux d’anticorps IgE spécifiques des aliments.

 Résultats :

  • Les enfants ayant une HSA avaient des scores significativement plus faibles dans les sous-ensembles explorant les répercussions physiques, les limitations sociales physiques et la santé en général.
  • De plus, les enfants ayant des symptômes liés à l’alimentation sur les voies aériennes inférieures avaient des scores abaissés sur l’estime de soi, sur le retentissement parental (temps) et sur la cohésion familiale.
  • La sensibilisation en soi n’a pas modifié ces schémas mais la santé mentale et la santé générale étaient affectées de façon négative par la présence de taux élevés d’IgE spécifiques alimentaires.
  • Le fait que le diagnostic d’allergie alimentaire soit porté par un médecin n’a pas affecté négativement aucun des sous-ensembles.

 Conclusions :

  • Les parents ont rapporté une influence négative de l’HSA sur la QLVS des enfants de 9 ans particulièrement lorsqu’il existe des symptômes affectant les voies respiratoires inférieures ou si l’HSA est associée à des taux élevés d’IgE spécifiques des aliments.
  • Les soignants doivent faire des efforts importants pour améliorer et maintenir la QVLS de ces enfants.

Une étude cas-témoins nichée a été menée en Suède sur 1378 enfants d’une cohorte de naissance pour évaluer le retentissement d’une hypersensibilité alimentaire (rapportée par les parents) sur la qualité de vie des enfants, par l’intermédiaire de questionnaires.

Au final, 215 enfants ont été concernés et comparés à 221 enfants ayant une pathologie allergique non alimentaire.

Les parents ont rapporté une influence négative de cette hypersensibilité alimentaire tout particulièrement lorsque le système respiratoire inférieur était affecté ou lorsque les taux d’IgE spécifiques des aliments étaient élevés.

L’allergie alimentaire affecte donc la qualité de vie des enfants. On s’en doutait un peu mais en voilà la preuve…

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