Le corticoïde dans la peau…

mercredi 14 octobre 2009 par Dr Geneviève DEMONET1650 visites

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Le corticoïde dans la peau…

Le corticoïde dans la peau…

mercredi 14 octobre 2009, par Dr Geneviève DEMONET

Les corticoïdes peuvent provoquer des réactions d’hypersensibilité immédiate ou retardée, allergique ou non allergique. La fréquence de l’allergie aux corticoïdes topiques varie de 0,2 à 5% selon les publications. Une équipe belge rapporte les résultats d’une nouvelle étude…

Hypersensibilité retardée aux corticoïdes dans une série de 315 patients : données cliniques et résultats des patch-tests : Marie Baeck 1 , Julie-Anne Chemelle 3 , Raphaël Terreux 3 , Jacques Drieghe 2 and An Goossens 2

1 Department of Dermatology, Cliniques Universitaires Saint-Luc, Université Catholique de Louvain, Brussels, Belgium , 2 Department of Dermatology, University Hospital, K.U. Leuven, Belgium , and 3 Institut de Biologie et Chimie des Protéines (UMR5086), CNRS, University of Lyon 1, IFR 128 BioSciences, Lyon-Gerland, France

dans Contact Dermatitis
Volume 61 Issue 3, Pages 163 - 175

 Contexte :

  • Les corticostéroïdes peuvent provoquer une hypersensibilité immédiate ou retardée.
  • En 1989, nous basant sur des caractéristiques structurales et cliniques, nous avons avancé une classification des corticostéroïdes en quatre groupes de réaction croisée, dénommés A, B, C et D, ce dernier étant sub-divisé en 2 groupes D1 et D2.
  • Les constituants de l’anneau-D de la molécule de corticostéroïde sont considérés comme ayant un rôle central dans la liaison aux protéines de la peau et dans les schémas de réaction croisée ; cependant, l’halogénation des molécules interfère également.

 Objectifs :

  • Etudier les données cliniques et analyser simultanément les réactions positives obtenues dans un grand groupe de patients allergiques aux corticostéroïdes

 Méthodes :

  • Les patch-tests ont été effectués avec les séries de base auxquelles ont été ajoutés hydrocortisone butyrate et prednisolone caproate ainsi que les corticostéroïdes auxquels les patients avaient été exposés.
  • Trois cent quarante sujets ayant une allergie présumée ou prouvée aux corticostéroïdes ont été explorés plus avant avec des séries contenant 72 molécules.

 Résultats :

  • Sur 11 593 patients explorés, 315 sujets ont eu une réaction positive à au moins 1 molécule de corticostéroïde, la plupart d’entre eux présentant des réactions positives multiples.

 Conclusion :

  • On a trouvé une prévalence d’allergie aux corticostéroïdes de 2,7%.
  • En dépit de la validité de la (sub)classification ABCD dans beaucoup de cas, des ajustements possibles sont à considérer.

Des patch-tests ont été réalisés chez 11 593 patients à l’aide des batteries habituelles auxquelles on été ajoutés le butyrate d’hydrocortisone, le caproate de prednisolone et les corticoïdes utilisés par les patients.

Les patients suspects ou ayant une allergie avérée aux corticoïdes ont été testés avec 72 molécules différentes.

Sur les 11 593 patients, 315 avaient au moins une réaction positive à un corticoïde. La plupart avaient des réactions positives multiples.

On n’a pas beaucoup de détails dans ce résumé. On peut seulement conclure que la prévalence de l’allergie retardée aux corticoïdes est de 2,7% dans ce travail et que la classification des molécules en classes A, B, C, D1 et D2 peut être prise en défaut et ne pas expliquer toutes les allergies croisées. Une exploration personnalisée doit être donc proposée à chaque patient.

Pour les détails ; il faudra lire l’article dans sa totalité.

La même équipe a publié cet été une mise au point sur l’hypersensibilité aux corticoïdes topiques mais aussi systémiques (Baeck M et coll « Allergic hypersensitivity to topical and systemic corticosteroids : a review » Allergy 2009 ; 64 (7) : 978:994)

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