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L’acupuncture dans la rhinite allergique, c’est comme Dieu, il faut y croire…
mercredi 20 février 2013, par
Etude contrôlé, randomisée, multicentrique mesurant les effets de l’acupuncture sur le rhinite allergique. : Choi SM, Park JE, Li SS, Jung H, Zi M, Kim TH, Jung S, Kim A, Shin M, Sul JU, Hong Z, Jiping Z, Lee S, Liyun H, Kang K, Baoyan L.
Source
Department of Medical Research, Korea Institute of Oriental Medicine, Daejeon, South Korea.
dans Allergy. 2013 Mar ;68(3):365-74. doi : 10.1111/all.
– Contexte :
- Le but de cette étude était d’évaluer l’efficacité et l’innocuité de l’acupuncture dans le traitement de la rhinite allergique.
– Méthodes :
- Il s’agissait d’une étude multicentrique, randomisée, en parallèle, contrôlée.
- Les participants ont été randomisés soit dans le groupe « acupuncture active », soit dans le groupe « acupuncture simulée » ou dans le groupe de liste d’attente.
- Dans les groupes d’acupuncture simulée ou active, les patients participaient à une séance trois fois par semaine pendant 4 semaines.
- Dans le groupe d’acupuncture simulée, nous avions recours à une acupuncture minimale sur des points ne relevant pas de l’acupuncture.
- Le groupe liste d’attente n’a reçu aucun traitement d’acupuncture.
– Résultats :
- Sur les 238 participants, 97, 94, et 47 personnes ont été respectivement affectées à l’acupuncture active, à l’acupuncture simulée et au groupe liste d’attente.
- Après le traitement, la différence du score total des symptômes nasaux (TNSS) était significativement réduit dans le groupe acupuncture active par rapport à celui de l’acupuncture simulée (différence : -1,03, IC à 95% : -1,96, -0,09, P = 0,03) et à celui liste d’attente (différence : -2,49, IC 95% : -3.68, -1.29, P <0,0001).
- Les patients du groupe acupuncture active présentaient une variation significative du score total des symptômes non-nasaux (TNNSS) par rapport aux patients du groupe liste d’attente (différence : -0.78, IC 95% : -1,22, -0,34, p = 0,0002), mais pas par rapport aux patients du groupe acupuncture simulée (différence : 0,15, IC 95% : -0,21, 0,5, P = 0,56).
- A la fois, le groupe actif et le groupe simulé d’acupuncture conduisent à des améliorations significatives pour le TNSS et le TNNSS comparativement aux valeurs initiales.
– Conclusion :
- L’acupuncture active montre un effet bien plus important sur les symptômes de la rhinite allergique que ce soit l’acupuncture simulée ou l’absence de traitement actif.
- Les symptômes de la rhinite allergique diminue significativement après, à la fois dans le traitement par acupuncture active et simulée.
- L’acupuncture semble être un traitement efficace et sans danger de la rhinite allergique.
Régulièrement, les tenants des médecines alternatives s’essaient à démontrer une efficacité dans la rhinite allergique. Ici, il s’agit d’une étude émanant de l’Institut de Médecine Orientale de Daejeon, Corée du Sud.
L’acupuncture est la thérapeutique utilisée pour chercher à vérifier son intérêt dans le traitement de la rhinite allergique.
Trois groupes ont été créés, le groupe acupuncture classique ayant recours à des points traditionnels du traitement de cette pathologie, 97 patients, le groupe acupuncture simulée du fait de l’utilisation de points non pertinents –c’est le groupe placébo-, 94 patients et un groupe sans aucun traitement, 47 patients.
C’est une étude multicentrique, contrôlée, en parallèle, randomisée, certes, mais pas d’aveugle, ni de double aveugle.
Mis à part, le groupe témoin qui ne reçoit aucun traitement, les deux autres groupes, actif et simulé, sont toujours piqués, et l’acupuncteur sait pertinemment ce qu’il fait, il pique où il faut ou pas ; dans ces conditions « l’aveugle » ne joue pas.
Il s’agit donc d’une étude d’emblé biaisée sans aucun intérêt si ce n’est de donner des arguments aux défenseurs de l’acupuncture.
D’ailleurs, à y regarder de plus près, il n’existe pas de grande différence dans les deux groupes, actif et simulé.
Ce genre de médecine dogmatique, comme l’acupuncture, comme l’homéopathie, ou, prenons un exemple en dehors de la médecine, mais hautement dogmatique comme la psychanalyse freudienne, s’établissent sur des points indiscutables, irrévocables.
Le dogme acupuncture remonte à la nuit des temps donc c’est bien.
L’homéopathie est une doctrine thérapeutique née en Allemagne à la fin du XVIIIème siècle, œuvre du Docteur Samuel Hahnemann qui a décrété l’homéopathie grâce a des essais sur lui-même et des membres de son entourage !
Il a établi ce que l’on nomme le principe de similitude, il faut prescrire au patient à doses faibles le médicament qui à dose allopathique provoque les mêmes symptômes que la maladie observée chez le sujet sain.
Il s’agit d’un dogme intangible, les homéopathes contemporains se fondent sur la même doctrine.
Pourtant, le travail du Docteur Jean-Jacques Aulas, dans un gros livre, qui reprend toutes les études publiées en homéopathie, démontre que plus le niveau de preuves des études augmente moins la démonstration de l’efficacité apparaît.
Le cas de la psychanalyse freudienne est encore plus éclatant, je conseille la lecture de deux ouvrages, d’une part, « le Livre noire de la psychanalyse », corpus d’articles publié sous la direction de Catherine Meyer qui montre clairement l’inefficacité et surtout la dangerosité de cette « thérapeutique », et, d’autre part, bien sûr, l’excellent travail de Michel Onfray, « Le crépuscule d’une idole. L’affabulation freudienne. » qui déconstruit toute la mythologie du viennois.
Tout est dogmatique chez Freud, la scène primitive, la horde sauvage, le père abusif et dictatorial qui lui seul a accès au vagin des femmes de la horde, du meurtre du père, de la manducation de celui-ci, du complexe d’Œdipe, j’en passe et des meilleures, tout est gravé dans le marbre.
Tout cela est dans la tête de Freud, rien de démontré, Freud a eu envie d’avoir des rapports sexuels avec sa mère donc tous les petits garçons sont animés par l’Œdipe, les petites filles n’ont pas de pénis, cette absence les rendra hystériques, névrosées.
Freud pense universel !!!
Tout cela reste indiscutable, il n’est qu’à constater les injures subies par le philosophe normand.
En conclusion, je poursuivrais ma démarche habituelle pour prendre en charge la rhinite allergique.
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