Les enfants vont devoir jouer au chat et à la souris.

dimanche 27 octobre 2002 par Dr Isabelle Bossé3144 visites

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Les enfants vont devoir jouer au chat et à la souris.

Les enfants vont devoir jouer au chat et à la souris.

dimanche 27 octobre 2002, par Dr Isabelle Bossé

Les auteurs se sont penchés sur un allergène presque jamais étudié : la souris , dans un environnement péri urbain, où on aurait pu s’attendre à ne pas trouver de ces petits rongeurs autant qu’à la campagne, et ils ne parlent pas de souris domestiques, sans doute pas encore à la mode en Pologne.

Prévalence de l’allergène souris dans les habitations de banlieue. : Iwona Stelmach, Joanna Jerzynska, Wlodzimierz Stelmach, Pawe Majak1, Ginger Chew and Piotr Kuna M Curie Hospital, Department of Pediatrics and Allergy, Zgierz, Poland, Regional Health Authority, Lodz, Poland, Columbia School of Public Health, Environmental Microbiology Laboratory, New York, USA, Medical University, Department of Allergy and Pneumonology, Lodz, Poland dans Pediatric Allergy and Immunology Volume 13 Issue 4 Page 299 - August 2002

Les allergènes de souris n’ont pas été étudiés en détail dans la population générale. Il est fréquent pour des habitants de banlieue de rapporter des infestations de souris dans leurs maisons et leur voisinage.

 Le but de cette étude était de déterminer la prévalence de l’allergène souris dans les maisons de banlieue d’enfants asthmatiques en relation avec les caractéristiques de ces enfants et les spécificités de leurs habitations.

 78 échantillons de poussière provenant de 39 maisons de banlieue à Loctz, en Pologne, ont été analysés et les allergènes de souris ont été dosés dans ces échantillons.

 Un test cutané à la souris a été réalisé pour chaque patient.

 De plus, les données concernant la démographie et le mode d’habitation des patients ont été comparées aux taux d’allergène souris retrouvés.

 L’allergène souris a été retrouvé dans 22 des 78 échantillons de poussière (28 %) et dans 18 des 39 maisons ( 46 %) , comprenant 13 cuisines ( 33 %) et 9 chambres ( 23 %). Les taux n’étaient pas équivalents entre les différentes pièces d’une même maison.

 Les taux retrouvés allaient de 0.09 à 2.34/ g. Les taux les plus élevés sont trouvés dans les cuisines, avec une valeur moyenne de 0.2 µg /g ; dans les chambres le taux le plus fort était de 0.23 µg /g.

 11 des 18 enfants avec des taux détectables d’allergène souris chez eux, avaient un test positif à la souris, et 3 sur 21 sans allergène détectable dans leur poussière de maison, avaient également un test positif à la souris.

 Lors de l’inspection des maisons, 18 % d’entre elles avaient des signes évidents d’infestation par les souris dans une ou deux chambres, et avaient les taux d’allergènes les plus élevés.

Chez les enfants polonais l’allergène souris est un facteur important de sensibilisation et doit être pris en compte dans le diagnostic des maladies allergiques.


Première surprise : trouver autant d’allergène souris dans presque la moitié des maisons étudiées ; deuxième surprise : en trouver dans les chambres, les souris polonaises sont peut-être plus silencieuses ; et enfin une maison sur 5 était visiblement infestée.

Est-ce à dire que les conditions de logement sont précaires, que les polonais ne voient pas dans les souris un animal nuisible et qu’ils vivent en bonne entente ??

En tout cas, elles provoquent des sensibilisations évidentes, et nous pouvons en conclure que les petites souris domestiques devraient être évitées en France surtout chez des familles atopiques.

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