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Entre la rhinite et l’asthme, y a des variantes ; dis, pourquoi tu tousses ?
mardi 18 mars 2014, par
Prévalence et pertinence clinique de la rhinite allergique chez les patients avec un asthme classique et une variante asthmatique à forme de toux. : Tajiri T. · Niimi A. · Matsumoto H. · Ito I. · Oguma T. · Otsuka K. · Takeda T. · Nakaji H. · Inoue H. · Iwata T. · Nagasaki T. · Mishima M.
dans Respiration 2014 ;87:211-218 (DOI : 10.1159/000355706)
– Contexte :
- Une relation cliniquement significative entre l’asthme classique et la rhinite allergique a été rapportée
- Cependant, le lien possible entre la variante asthmatique à forme de toux (VAT) et la rhinite allergique reste inconnu.
– Objectif :
- Clarifier la prévalence et la pertinence clinique de la rhinite allergique per annuelle ou de la rhinite allergique saisonnière chez les patients avec une VAT par rapport aux patients ayant un asthme classique.
– Méthodes :
- Les auteurs ont évalué rétrospectivement des patients adultes ayant un asthme classique (n=190) et ceux ayant une VAT (n=83)
- La prévalence de la rhinite allergique per annuelle ou de la rhinite allergique saisonnière, et les associations entre une rhinite allergique per annuelle ou saisonnière concomitante et la sévérité de l’asthme, le VEMS (en % de la prédite), les niveaux de la fraction exhalée du NO (FENO) et la proportion d’éosinophiles dans le sang et l’expectoration ont été analysées dans les deux groupes.
– Résultats :
- La prévalence de la rhinite allergique per annuelle et/ou de la rhinite allergique saisonnière étaient significativement plus élevées chez les patients ayant un asthme classique que chez ceux ayant une VAT (p<0.05)
- La rhinite allergique per annuelle concomitante était associée à des taux de FENO et à des proportions d’éosinophiles dans les expectorations et le sang plus élevés chez les patients asthmatiques classiques (p=0.035, p=0.036, et p=0.008, respectivement) et à une sévérité plus importante de l’asthme, des taux de FENO et des proportions d’éosinophiles dans les expectorations plus importants chez les patients avec une VAT (p=0.031, p=0.007, et p=0.010, respectivement)
- Une rhinite allergique saisonnière concomitante était seulement associée avec des proportions plus élevées d’éosinophiles dans les expectorations chez les patients avec une VAT avec des symptômes actifs de rhinite pendant la saison pollinique (p=0.025).
– Conclusion :
- La rhinite allergique perannuelle peut avoir une pertinence clinique chez les patients ayant une VAT aussi bien que chez ceux ayant un asthme classique, par une augmentation significative de l’inflammation à éosinophiles des voies aériennes inférieures.
Dans cette étude qui a analysé le lien possible entre la rhinite allergique et la variante asthmatique à forme de toux (VAT), chez des patients adultes ayant un asthme classique (n=190) ou une VAT (n=83), les résultats montrent que :
- la prévalence de la rhinite allergique dans l’asthme classique était plus élevée que dans la VAT
- une rhinite allergique perannuelle concomitante :
- était cliniquement significative aussi bien chez les patients asthmatiques que chez ceux avec une VAT
- était associée dans les deux groupes à la sévérité de la VAT, mais pas au VEMS
- était associée dans les deux groupes à une augmentation des éosinophiles dans le sang et/ou l’expectoration, et aussi de la FENO, par rapport à ceux n’ayant pas de rhinite, ce qui suggère un lien entre inflammation des VAS et des VAI
- en ce qui concerne la rhinite allergique saisonnière concomitante :
- elle n’était pas associée dans les deux groupes ni à la sévérité de la maladie, ni au VEMS
- elle avait des effets limités sur la proportion d’éosinophiles dans les expectorations chez les patients avec une VAT pendant la saison pollinique.
Il y a donc un effet de la rhinite allergique perannuelle sur l’inflammation des voies aériennes, aussi bien dans l’asthme classique que dans la VTA, alors que cet effet est beaucoup plus faible chez les patients ayant une VTA et une rhinite allergique saisonnière pendant la saison pollinique.
Des études prospectives sont nécessaires pour clarifier l’impact clinique de la rhinite saisonnière, en particulier au pollen de cèdre dans cette étude japonaise, étude qui était rétrospective et ne tenait pas compte des niveaux de pollens ni des traitements en cours.
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