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Un bémol à la théorie hygiéniste.
vendredi 22 novembre 2002, par
Les auteurs ont suivi pendant 4 ans des enfants siffleurs et examiné les relations avec l’exposition précoce aux endotoxines bactériennes et aux animaux domestiques.
Le mécanisme d’action de ces deux éléments semble être différent.
Analyse longitudinale du wheezing chez les jeunes enfants : les conséquences indépendantes de l’exposition précoce aux endotoxines de la poussière de maison, des allergènes et des animaux domestiques : Augusto A. Litonjua, MD, MPHa-c Donald K. Milton, MD, DrPHd Juan C. Celedon, MD, DrPHa-c Louise Ryan, PhDd,e Scott T. Weiss, MD, MSa,c,d Diane R. Gold, MD,MPHa-d From aChanning Laboratory, Department of Medicine, Brigham and Women’s Hospital, bthe Division of Pulmonary and Critical Care Medicine, Beth Israel Deaconess Medical Center, cHarvard Medical School, dHarvard School of Public Health, and ethe Dana-Farber Cancer Institute, Boston dans JACI November 2002, part 1 • Volume 110 • Number 5
– Sujet : il a été établi que l’exposition aux endotoxines bactériennes et aux animaux durant les premiers mois de la vie pouvait apporter une protection envers le développement d’asthme et d’allergies.
– Objectifs : les auteurs ont examiné longitudinalement les effets de l’exposition aux endotoxines de la poussière (HDE), les taux d’allergènes, et la présence dans la maison d’un chien sur les sifflements chez les jeunes enfants sur une période de 4 ans.
– Méthodes :
* 226 enfants de moins de 5 ans ont été suivis pendant 4 ans. * Les endotoxines et les taux d’allergènes ont été mesurés à partir d’échantillons de poussière au départ.
– Résultats :
* l’exposition à des taux élevés d’endotoxine plus importants que le taux moyen était associée à un risque plus élevé de sifflements pendant la période d ’observation, mais ce risque décroissait rapidement après.
* L’exposition aux allergènes de blatte était associée à un risque accru de sifflements, alors que l’exposition au chat et la présence d’un chien dans la maison étaient tous deux associées à un risque plus faible de wheezing.
* Les risques associés à l’exposition à la blatte, au chat, et au chien n’étaient pas modifiés au cours de la période d’observation.
– Conclusion : l’association négative entre les expositions aux chiens, et aux chats et le wheezing, apparaît indépendante des effets des endotoxines et suggère que des mécanismes différents pourraient expliquer les effets de l’exposition aux endotoxines et celle aux animaux sur le développement du système immunitaire.
L’exposition aux animaux n’aggrave pas les risques de wheezing, tandis que celle aux endotoxines bactériennes semble les augmenter, cependant uniquement pendant la période d’exposition.
La théorie hygiéniste n’a donc pas encore livré tous ses secrets, affaire à suivre....
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