Accueil du site > Sciences > Immunologie > Le vaccin contre l’hémophillus (méningite, épiglottite...) rend allergique ?

Le vaccin contre l’hémophillus (méningite, épiglottite...) rend allergique ?
, par
A l’heure actuelle, les vaccinations qui protègent l’homme des grands fléaux infectieux font l’objet de critiques quant au risque d’effets secondaires sur le long terme. Ces auteurs allemands ont cherché à évaluer les effets à long terme de la vaccination Haemophilus influenzae (Hib) concernant le risque d’apparition de manifestations d’atopie.
Vaccination par Haemophilus influenzae Type b et atopie chez des enfants de l’est de l’Allemagne. : Laubereau B, Grote V, Holscher G, Holscher B, Frye C, Wichmann HE, Heinrich J. GSF - Forschungszentrum fur Umwelt und Gesundheit, Institut fur Epidemiologie, Neuherberg, Germany. laubereau@gsf.de dans Eur J Med Res 2002 Sep 30 ;7(9):387-92
– INTRODUCTION. Bien que les vaccinations courantes soient connues pour prévenir les maladies sévères, une discussion actuelle se développe quant aux possibles effets secondaires apparaissant plus tard dans la vie. Dans cet article, nous avons cherché à mettre en évidence une association entre la vaccination par Haemophilus influenzae type b (Hib) et les manifestations de l’atopie ainsi que les sensibilisations allergiques chez des enfants de l’est de l’Allemagne.
– METHODES.
* En 1998-1999, une étude croisée concernant des enfants d’âge scolaire âgés de 5 à 14 ans a été conduite pour vérifier les effets de la pollution de l’air dans 3 régions de l’Allemagne de l’Est. Les éléments en faveur de l’atopie étaient définis par les épisodes de sifflements rapportés par les parents et les diagnostics émanant des médecins : asthme (incluant les asthmes lors des bronchites), le rhume des foins et l’eczéma.
* Les IgE spécifiques sériques à l’encontre de 5 aéroallergènes étaient mises en évidence par la technique du RAST.
* Le statut vaccinal était estimé grâce à l’enregistrement des vaccinations par les autorités locales de santé.
* L’analyse s’est limitée à 1943 enfants pour lesquels on avait pu réunir les informations complètes d’âge, de genre, de lieu de résidence, d’éducation parental et 1676 enfants ayant les données sanguines disponibles.
– RESULTATS.
* La prévalence durant le temps de vie considéré de ces enfants était de 4,9 % pour l’asthme, 21,1 % pour les épisodes de sifflements et 6,6 % pour le rhume des foins, 11,4 % pour l’eczéma.
* 32 % des enfants avaient au moins un RAST positif.
* La couverture vaccinale de la vaccination Hib était de 42 % globalement, 93 % chez les enfants âgés de 5 à 7 ans, 59 % entre 8 à 10 ans et 11 % entre 11 et 14 ans.
* Les rapports de cotes d’exposition ajustés selon l’âge, le genre, le lieu de résidence et l’éducation parentale étaient de 1,86 pour l’asthme, 1,55 pour le rhume des foins, 1,03 pour l’eczéma et 1,25 pour au moins un RAST positif.
– CONCLUSION.
* Nous trouvons un petit niveau de preuve pour l’association entre vaccination Hib et pour quelques manifestations d’atopie mais la causalité ne peut pas être assurée.
* Nos constatations ne procurent pas suffisamment d’éléments en faveur d’une réelle contribution à la santé publique de l’immunisation de masse.
* Une recherche spécifique sur les effets possibles à long terme des vaccinations est nécessaire pour permettre des conclusions définitives sur le sujet.
Dans notre quête du Saint Graal -connaître les facteurs de risque de l’expression de l’atopie-, une étude de plus pour connaître le rôle de la vaccination par Hib.
A mon avis, si l’on veut alimenter ainsi la théorie hygiéniste, il faudrait prendre en compte l’ensemble de tous les vaccins reçus par les enfants.
En tous cas, nous pouvons poursuivre la vaccination Hib sans arrière-pensée.
Recevez les actualités chaque mois