Les pollens s’attaquent à tout le corps.

mercredi 4 décembre 2002 par Dr Alain Thillay3320 visites

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Les pollens s’attaquent à tout le corps.

Les pollens s’attaquent à tout le corps.

mercredi 4 décembre 2002, par Dr Alain Thillay

Ces auteurs américains mettent en relation les différentes pathologies allergiques ou non allergiques avec les conditions extérieures d’allergénicité et le coût de la santé. Si, certes, ils montrent que les rhinites allergiques coûtent plus cher en période favorable aux allergies, ils montrent aussi une co-morbidité étonnante pour des pathologies que l’on sait non-allergiques.

Coûts des soins de la rhinite allergique en fonction de la saison. : Crystal-Peters J, Neslusan CA, Smith MW, Togias A. The MEDSTAT Group, Washington, DC 20008, USA. jodi.peters@medstat.com dans Ann Allergy Asthma Immunol 2002 Nov ;89(5):457-62

 INTRODUCTION : Des études ont montré combien les symptômes allergiques respiratoires variaient en fonction du niveau allergénique, mais, l’impact de ce niveau sur le coût de la santé en fonction des conditions de l’allergie n’a jamais été étudié en utilisant les données objectives du niveau des aéroallergènes extérieurs. Le lien entre allergie respiratoire et condition de comorbidité reste encore insuffisant.

 OBJECTIF : Démontrer le lien entre l’allergie respiratoire et les conditions présumées associées à l’aide des relevés saisonniers prenant en compte leur sévérité et leur co-occurrence, et suggérer ainsi un plan de recherche future.

 METHODES :
* Analyse rétrospective, croisée de données médicales de 1995 à 1996 qui étaient reliées aux données mensuelles provenant des stations fédérales de compte des aéroallergènes extérieurs.
* Les participants étaient des employés et leurs ayant-droits vivants dans un rayon de 25 kilomètres d’une station de comptage des allergènes, enrôlés en continu dans un plan de santé de 1995 à 1996, et identifiés grâce aux données médicales comme souffrant d’asthme, de rhinite allergique, de migraines, de sinusite, d’amygdalite, d’otite moyenne, de dépression ou d’anxiété.

 RESULTATS :
* Toutes les pathologies étudiées survenaient plus souvent durant la saison allergénique que durant la saison non allergique.
* Pour les personnes qui avaient un besoin de soins intéressant les deux saisons, le coût total de santé durant la saison allergénique était significativement plus élevé que durant la saison non allergique.
* Les dépenses prévues étaient plus importantes dans la saison allergénique pour chaque pathologie après contrôle des effets de la rhinite allergique.

 CONCLUSION :
* Les effets de l’allergie paraissent se prolonger au-delà des symptômes de la rhinite allergique.
* D’autres pathologies pourraient être affectées par les niveaux des allergènes extérieurs même en l’absence de symptôme de rhinite allergique, ce qui implique que ces pathologies peuvent être en relation étiologique avec l’allergie, sans rapport avec leur coexistence avec la rhinite allergique, en plus cela implique que la sensibilisation allergique peut indépendamment affecter différentes zones du tractus respiratoire aussi bien que le cerveau.


Si j’ai bien compris, les périodes favorables à la rhinite allergique, ici correspondant aux pollens, n’affectent pas seulement les allergiques mais aussi les non allergiques (migraineux, dépressif, anxiété). Ceci tendrait à dire que la pollution pollinique favoriserait d’autre pathologie.

Par contre, un bémol pour les pathologies infectieuses telles angines, otites, sinusites ; il peut bien s’agir de manifestations d’allergie surinfectées.

Les Allergologues connaissent bien ces patients qui viennent en racontant une histoire de bronchites à répétition en période printanière, ce ne sont, en fait, que des asthmes polliniques négligés.

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