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L’homme de « chrome-agnon » était-il allergique au chrome ? Sujet « tannant » ! !
samedi 4 janvier 2003, par
Le chrome est un allergène fréquent retrouvé en particulier dans le ciment. Cependant, il est aussi utilisé pour tanner les cuirs et peut donc être responsable d’eczéma de contact aux chaussures ou vêtements. Mais à quelle dose ?
Aspects quantitatifs de l’allergie de contact au chrome et exposition aux vêtements en cuir tannés au chrome. : Hansen MB, Rydin S, Menne T, Duus Johansen J. The National Allergy Research Centre for Consumer Products, Department of Dermatology, University of Copenhagen, Gentofte Hospital, Denmark, and Rovesta Environment, Roskilde, Denmark. dans Contact Dermatitis 2002 Sep ;47(3):127-34
Le potentiel d’induction du chrome trivalent (CrIII) et hexavalent (CrVI) d’entraîner et de développer une allergie de contact, et le degré d’exposition au chrome par les vêtements tannés en cuir ont été revus.
L’eczéma de contact au chrome est souvent du à une exposition dans l’environnement professionnel, avec en particulier le ciment qui en est la source la plus commune.
Cependant, des produits de consommation courante comme les vêtements en cuir tannés au chrome sont aussi des sources importantes d’exposition au CRIII. Les vêtements peuvent aussi contenir des traces de CrVI, qui se forme par oxydation durant le processus de tannage.
Dans une étude récente sur le contenu en CrVI des vêtements en cuir proposé au marché au Danemark, 35% de ces articles avaient un contenu en CrVI au dessus du taux limite de détection de 3 ppm, avec des taux allant de 3.6 à 14.7. Le chrome III de filtration est détecté à des taux de 430-980 ppm.
Un examen des études disponibles sur les effets dose-réponse révèle que l’exposition à des patchs tests fermés à des concentrations de 7-45 ppm de CrVI entraîne une réaction chez 10¨% des patients sensibles au chrome.
Lorsqu’on reprend les études sur des tests ouverts, il semble qu’un exposition à 5 ppm de CrVI en présence de 1% de sodium lauryl sulfate, ou une exposition à 10 ppm de Cr VI seul, entraînent également un eczéma chez les patients sensibilisés au chrome.
La capacité du Cr III à entraîner un eczéma n’a pas été systématiquement étudié, mais si on compare avec les études sur le Cr VI, des concentrations beaucoup plus élevées sont nécessaires pour entraîner un eczéma.
Dans cette revue les auteurs soulignent l’importance de la sensibilisation au Chrome VI dont il existe des traces dans 35% des vêtements en cuir. Ce chrome, qui dérive du chrome trivalent par oxydation, entraîne un eczéma chez les patients sensibilisés à des taux très faibles.
Cette notion est importante à connaître car il est parfois difficile de trouver la source de contact d’un eczéma. L’allergie au chrome doit être recherchée, en particulier au chrome hexavalent, les taux pouvant entraîner un eczéma étant très faible.
Le problème le plus compliqué en reste l’éviction. Il existe par exemple des fabriquants de chaussures en cuir qui n’utilisent aucun cuir tanné au chrome, mais le coût en est important. Il faudrait certainement essayé de trouver de nouveaux procédés de tannage qui éliminent le chrome de façon totale.
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