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Malnutrition : Comment la prévenir chez les nourrissons allergiques ?
mardi 21 mai 2002, par
Une petite fille australienne est décédée en décembre dernier et il est fort malheureux de constater que la petite Eliana Diskin, 17 mois est décédée de malnutrition. Elle a été nourrie avec du lait de riz durant les derniers 2 mois 1/2 de sa vie. Ce type de breuvage est inapproprié pour un enfant de cet âge là.
L’enfant était allergique au soja et possiblement au lait de vache. Ses parents des adeptes de médecines alternatives sont maintenant accusés de négligence et d’avoir causé la mort de leur petite fille. Est-ce que ses parents voulaient la mort de celle-ci ? Fort probablement que non mais c’est ce qui s’est produit.
Les parents se défendent maintenant en disant qu’il n’était pas mentionné sur les cartons de lait que le lait de riz constituait un danger pour la santé d’un jeune enfant. Il est par contre mentionné sur les cartons que le lait de riz ne convient pas comme formule pour bébés. Gagneront-ils leur cause ? L’histoire sera à suivre au cours des prochains mois.
Des études médicales nous révèlent malheureusement que ce cas de malnutrition n’est pas exceptionnel. Plusieurs enfants allergiques au lait souffraient de malnutrition. Peut être que la malnutrition dont ces enfants souffrent ne causera pas la mort de ceux-ci mais faut-il pour cela se sentir moins concerné ? Je crois que non.
Vous pouvez voir une des études révélant ce problème de malnutrition. Je vous donne une référence qui pourra peut être aider : "La nutrition du nourrisson né à terme et en santé" qui a été rédigé par la Société canadienne de pédiatrie, les Diététistes du Canada et Santé Canada Il vous est possible de télécharger le document de nutrition de 50 pages ainsi que les questions et réponses de 24 pages qui s’y rattachent.
Cette référence ne remplace toutefois pas les conseils d’un allergologue qualifié. L’aide d’une diététiste ou d’une diétiticienne peut aussi être bénéfique.
En conclusion, je dirais que prendre des décisions soi même quand on n’est pas spécialiste peut ne pas être bon pour la santé de l’enfant et celui-ci peut souffrir de carences nutrionnelles malgré notre bon vouloir d’en prendre soin.
NDR : Le fait que nous rapporte notre correspondante Québécoise s’est déroulé en Australie. Malheureusement, cela pourrait très bien survenir en France. Il illustre l’importance de la prise en charge par un allergologue qualifié pour s’assurer du diagnostic et, dans les cas d’allergie sévère, la nécessité du recours à une diététicienne (au Québec, il existe une formation différente pour les diététiciennes et les "diétistes").
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