Inflammation intestinale saisonnière chez des patients allergiques au pollen de bouleau. : Jenny Magnusson, PhDad Xiao Ping Lin, MDb Anna Dahlman-Höglund, PhDc Lars Å. Hanson, MD, PhDb Esbjörn Telemo, PhDd
Olle Magnusson, MD, PhDe Ulf Bengtsson, MD, PhDa Staffan Ahlstedt, PhDf From athe Asthma and Allergy Research Group, Department of Respiratory Medicine and Allergy, bDepartment of Clinical Immunology, cOccupational and Environmental Medicine, and dDepartment of Rheumatology and Inflammation Research, Sahlgrenska University Hospital ; eSurgical Department, Frölunda Specialist Hospital ; and fInst Environmental Medicine, Karolinska Institute. dans JACI July 2003 • Volume 112 • Number 1
– CONTEXTE. Les interactions physiopathologiques des réactions inflammatoires entre les muqueuses du tractus respiratoire et du tractus gastro-intestinal chez les individus allergiques sont peu étudiées, bien que les symptômes allergiques des voies respiratoires et du tube digestif puissent atteindre le même patient.
– OBJECTIF. L’objectif de cette étude était d’examiner la réponse inflammatoire histologique par la numération des éosinophiles, des cellules à IgE et des cellules T au niveau de biopsies du duodénum chez des patients adultes ayant une allergie au pollen de bouleau IgE médiée lors de la saison de pollinisation des bouleaux et hors saison.
– METHODES.
* Neuf patients allergiques aux pollens de bouleau dont cette allergie avait été authentifiée par tests cutanés et IgE sériques spécifiques étaient explorés à la fin de la saison pollinique du bouleau et, à nouveau, 6 mois plus tard (hors saison).
* Les biopsies duodénales étaient étudiées par immuno-empreinte pour la présence de MBP (major basic protein), IgE, et cellules T CD3+.
– RESULTATS.
* Le syndrome allergique oral aux aliments croisant avec le pollen de bouleau était présent comme l’indiquait le questionnaire.
* Chez les patients, durant la saison pollinique du bouleau comparativement à la saison de non pollinisation, nous avons trouvé au niveau des biopsies duodénales une augmentation des éosinophiles MBP+ et des cellules avec IgE.
* Il n’a pas été vu de différence saisonnière quant au nombre de cellules T.
* Hors saison, il n’y avait pas de différence significative entre les patients et les sujets du groupe de contrôle en ce qui concerne les éosinophiles MB+, les cellules muqueuses IgE+ et les cellules T.
– CONCLUSION.
* Chez des patients allergiques au pollen de bouleau, l’exposition à ce pollen provoque une inflammation locale avec une augmentation au niveau du duodénum des éosinophiles et des mastocytes porteurs d’IgE.
* Notre étude met en évidence une interaction entre les cellules immunologiquement actives des voies respiratoires et du tube digestif.